Unifa, des livraisons stables en azote, les engrais de fonds en baisse
Le | Agrofournisseurs
L’Unifa a publié ses statistiques de livraisons d’engrais minéraux pour la campagne 2019-2020. Résultat : une légère baisse par rapport à la campagne précédente, mais de grandes disparités sont constatées entre engrais azotés et engrais de fonds.
L’année 2020 a impacté le monde agricole de multiples façons : crise de la Covid, conditions pédo-climatique difficiles, etc. Pourtant les adhérents de l’Union des industries de la fertilisation (Unifa) s’en sortent assez bien. La publication le 2 décembre des chiffres concernant les livraisons de fertilisants minéraux pour la campagne 2019-2020 le montrent. Malgré une baisse de 0,4 %, elles restent relativement stables par rapport à l’année précédente selon l’Unifa, avec 8,8 millions de tonnes d’engrais livrés. Par rapport à la moyenne sur trois ans, les livraisons ont diminué de 1,2 %.
Des livraisons stables en azote
Le secteur des engrais azotés tire son épingle du jeu au cours de cette campagne. Après une diminution importante des livraisons l’année passée, les engrais simples retrouvent des couleurs avec une hausse de 0,8 % en comparaison à l’année dernière. De même, les composés à base d’azote ont vu leurs livraisons augmenter de 4,3 % par rapport à la campagne précédente.
Les engrais de fonds à la peine
Les principales difficultés des adhérents de l’Unifa se retrouvent du côté des engrais de fonds. Les livraisons d’engrais simples à base de phosphore et de potassium ont subi une baisse respective de 22,4 % et 8,1 %. Les livraisons des engrais composés PK ont reculé de 6,7 %. Il serait tentant d’expliquer ces difficultés par la crise actuelle, mais pour Florence Nys, déléguée générale de l’Unifa, les causes réelles ne pourront être connues que l’année prochaine.« Nous n’avons pas assez de recul pour l’instant pour interpréter ces chiffres. La crise sanitaire a certainement eu un impact sur les livraisons, mais d’autres facteurs entrent en jeu », estime-t-elle.
Les projections pour la future campagne sont assez floues. « Sans perspectives concrètes, les agriculteurs restent prudents », constate Florence Nys qui s’attend à une année 2021 complexe, d’autant plus que « l’on assiste à un début de campagne plutôt morose, dont il faudra rattraper le retard ».