Unip : il faut maintenir l’aide spécifique aux protéagineux
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« Si l’on ne maintient pas l’aide spécifique de 55,57 €/ha aux cultures protéagineuses, la culture sera morte d’ici 2010 ». Les propos de Pierre Cuipers, président de l’Unip, sont clairs. Lors de la journée du 29 avril, organisée à Chartres sur le thème des protéagineux, il a insisté sur le fait qu’ il était capital de poursuivre les négociations avec les pouvoirs publics pour que le pois continue d’être soutenu. (…) A.G.
« A nous de mobiliser et de responsabiliser les opinions et les acteurs. Nous devons expliquer aux agriculteurs que ces cultures, par le biais de contrats, peuvent être très rémunératrices. L’amont doit se convaincre que la pénurie de l’offre n’est pas la seule solution pour augmenter les prix. Il faut accroître la production et s’organiser pour cela. Car faute de surfaces, les filières seront destructurées. Il sera alors très difficile de faire machine arrière ». Les intervenants de cette journée ont aussi rappelé les atouts des protéagineux : débouchés assurés, forte demande en alimentation animale, demande à l’exportation durable - à condition toutefois de proposer aux acheteurs une qualité homogène et régulière -, sans oublier l’utilité de ces cultures sur un plan agronomique et leur impact positif sur l’environnement. D’ici le 20 mai prochain et à l’approche de la présidence de la France à l’UE, la filière compte présenter ses propositions au ministre de l’agriculture. Ce dernier a déjà, le 25 mars dernier, devant les députés de la commission des affaires financières, placé le secteur des protéines végétales dans la liste des domaines devant bénéficier des réorientations budgétaires dans le cadre du premier pilier de la Pac. Un premier signe positif ? A.G.