Université Bayer 2015 : l’agriculture 2.0 au service de l’environnement
Le | Agrofournisseurs
La cinquième édition des Universités Bayer s’est tenue le 5 février à Marne-la-Vallée. Plus de 500 participants ont pu assister au temps fort de l’événement consacré à l’agriculture 2.0. « Les nouvelles technologies sont un support pour relever le défi de la triple performance, économique, écologique et sociale. Il ne faut pas en avoir peur, mais au contraire accompagner leur essor », a introduit Rémy Courbon, directeur marketing de Bayer. Le progrès environnemental apporté par les nouvelles technologies a fait consensus. Il est désormais possible de compter sur un matériel intelligent, qui mémorise la configuration des parcelles pour optimiser les passages. « L’autoguidage du tracteur permet des économies d’intrants de synthèses, de carburant, tout en augmentant mon confort de travail », précise Xavier Muller, agriculteur dans le Maine-et-Loire. Des robots dans les parcelles Christelle Gée, de l’UMR Agro-écologie d’Agrosup Dijon, confirme les avancées en termes de machinisme : « Des travaux sont en cours sur des robots de traitements autonomes, qui fonctionnent donc sans tracteur, qui travailleraient en fonction des adventices ou maladies qu’ils détecteraient en temps réel ou à partir du cartographie réalisée par drone. » Les drones permettent en effet désormais de distinguer les adventices des cultures. La pulvérisation toujours mieux localisée est l’une des pistes principales de l’agriculture 2.0 pour limiter les intrants de synthèses. Cela passe par des outils plus précis et des outils d’aide à la décision plus pointus. La montée en puissance de l’accompagnement et de la prestation de service Les firmes d’agrofournitures veulent aller plus loin : « L’innovation nous impose de fournir plus que des OAD : cela nécessite un réel accompagnement, nous développons notre capacité à être prestataires de services auprès de l’utilisateur », selon Loïc Lepoivre, responsable marketing chez John Deere, rejoint sur ce point par les représentants d’Airinov (leader dans le domaine du drone agricole) ou de Yara (spécialiste des engrais). Leur présence illustrait l’un des autres points de consensus : la nécessité de partenariat entre les familles agricoles pour fluidifier et simplifier l’accès aux flux d’innovations pour les agriculteurs. Car, et c’est l’un des autres enseignements de l’Université Bayer de 2015, le robot qui remplacera l’agriculteur est encore loin d’être conçu. La matière grise humaine reste indispensable pour piloter une exploitation, même high tech…