Université Bayer 2016 : les nouvelles technologies au service de l’agriculture durable
Le | Agrofournisseurs
Accélération des processus de recherche et développement, stimulation de l'innovation en matière de gestion des intrants, amélioration de la perception de l'agriculture par le grand public… Intelligemment menée, la digitalisation offre de multiples voies d'exploration au service d'une agriculture toujours plus durable. Un point sur lequel se sont accordés les différents intervenants des Universités Bayer 2016, organisées à Marne-la-Vallée, le 4 février.
Près de 400 personnes, dont la moitié provenant de la distribution agricole, ont assisté à la journée consacrée aux nouvelles technologies organisée par Bayer, le 4 février. La ferme numérique existe déjà, avec ses capteurs, ses objets connectés, ses robots, ses pilotages par smartphone… De nombreux partenaires de l'agriculture se sont succédé tout au long de la journée pour présenter leur offre de services : les éditeurs de logiciels Smag et Isagri ; le leader du drone agricole Airinov ; le fabricant de matériel agricole John Deere, avec ses solutions pour connecter les machines et les opérateurs ; le fournisseur d'engrais Yara, avec son outil de modulation intraparcellaire N-Sensor…
L'opportunité de démultiplier les innovations
Les possibilités d'innovations offertes par l'arrivée à maturité d'un cocktail de technologies accessibles et économiquement abordables se multiplient, tant dans le domaine de la protection des plantes que dans celui des pratiques culturales : spécialités de protection des plantes intégrant le biocontrôle et les interactions sol-plante, pilotage plus précis des intrants, solutions pour améliorer la sécurité de l'utilisateur, les conseils…
Pour Frank Garnier, président de Bayer en France et directeur général de Crop Protection, « l'agriculture, extrêmement complexe, peut, plus que tout autre domaine, profiter de cette révolution numérique ».
L'objectif est de partager, de globaliser des données individuelles. « La traçabilité de toutes les pratiques va s'en trouver nettement améliorée. Une intelligence collective va se mettre en place, avec un travail en toute transparence », assure Frank Garnier.
Un point sur lequel s'accorde Jean-Dominique Séval, directeur général adjoint d'IDATE Digiworld et spécialiste de l'économie numérique. Selon lui, le numérique va faire entrer l'agriculture dans un nouvel âge de la gestion des ressources grâce à des outils simples sur l'exploitation. « C'est un gage de réassurance pour le grand public », explique-t-il.
Intensifier les synergies entre acteurs
Le « big data » possède une puissance extraordinaire lorsque l'on partage et croise les données. Encore faut-il savoir utiliser cette multitude de données et créer une intelligence collective apte à décloisonner les expertises, les savoirs.
« L'approche partenariale est un véritable accélérateur de l'innovation », souligne Marie-Claire Grosjean-Cournoyer, directrice des affaires scientifiques chez Bayer. La société ne manque pas de multiplier les synergies en interne et les coopérations avec le CNRS, l'Inra, les universités, les instituts techniques pôles de compétitivité, les start-up et partenaires privés.
« Chez Bayer, nous sommes convaincus que le numérique va aider au développement durable de l'agriculture », déclare Tobias Menne, directeur du Digital farming Bayer. Ce département de la société, qui comprend une équipe de 45 membres de 12 nationalités différentes, œuvre, avec les agriculteurs, les distributeurs et les organismes de recherche, à développer la digitalisation de l'agriculture. « En France, nous travaillons sur des outils d'aide à la décision dédiés aux fongicides céréales pour les rendre plus simples, plus intuitifs, précise Camille Monjaret, responsable du Digital farming en France. Une expérimentation de modulation intraparcellaire de fongicides céréales est menée cette campagne. »
Pour Frank Garnier, l'occasion est donnée d'améliorer la perception des filières agricoles par le grand public. « Faire comprendre au grand public que l'innovation améliore l'agriculture est un défi à relever », souligne-t-il.
Photo : « La transformation numérique permet d'accélérer nos processus de recherche et développement », note Frank Garnier, président de Bayer en France et directeur général de Crop Protection.