UPL poursuit ses investissements dans le mancozèbe
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« Le mancozèbe est loin d'être mort, UPL croit en son avenir et s'y investit fortement », a insisté Thierry Lecat, directeur général d'UPL France, devant une centaine de distributeurs et prescripteurs lors d'un colloque organisé autour de la molécule, les 23 et 24 mars à Lyon. La société est non seulement confiante quant à la ré-approbation européenne de la molécule, qui doit aboutir d'ici à juillet 2018, mais également quant à la suppression de la mention de danger H361d (susceptible de nuire au fœtus, ancienne phrase de risque R63). Selon Daniele Ruccia, cette classification n'a pas lieu d'être, « de nouvelles études le montrent ». Le responsable homologation UPL pour la zone sud compte sur le retrait de cette mention d'ici à 2019, et donc sur le retour à un taux de redevance pour pollutions diffuses à 2 €/kg, contre 5,10 €/kg actuellement. La définition européenne finale des critères des perturbateurs endocriniens, attendue d'ici à la fin de l'année, devrait être décisive.
Nombreuses extensions d'usage attendues
Preuves que la société croit au mancozèbe : son investissement dans de nouvelles formulations, de nouveaux usages et une augmentation de 30 % de sa capacité de production de la molécule. Les nouvelles formulations seront présentées à l'automne à la distribution. Les nouveaux usages en cours d'évaluation en France concernent la pomme de terre (alternaria), l'oignon (mildiou, rouille, pourriture grise), mais également les céréales (septoriose, rouille), des cultures légumières (alternaria sur carotte, rouille sur asperge, mildiou et rouille sur poireau, rouille et sclérotinia sur chicorée, mildiou sur choux et concombre), les agrumes (maladies diverses), le cassis (maladies du feuillage), le noyer (anthracnose) et l'olivier (maladie de l'œil de Paon). La betterave sucrière devrait également faire partie des extensions d'usage, mais pour la campagne 2019-2020.
Un fongicide multisites à conserver
Au cours du colloque, qui réunissait pas moins de 18 intervenants des principales filières de production utilisatrices de mancozèbe - pomme de terre, cultures légumières, vigne et arboriculture, les professionnels ont insisté sur la nécessité de conserver la molécule. Grâce à son action multisites, elle maintient son efficacité sur de nombreuses maladies principales et secondaires de multiples cultures. Et ce, depuis plus de 60 ans. Enfin, elle représente un outil indispensable dans la gestion des résistances aux fongicides et la sauvegarde de matières actives unisites.
Photo : « Ré-approbation de la molécule, nouvelles formulations, nouveaux usages… UPL investit dans le mancozèbe parce qu'elle croit en son avenir », a affirmé Thierry Lecat, directeur général d'UPL France, devant une centaine de distributeurs et prescripteurs les 23 et 24 mars, à l'occasion d'un colloque organisé par la société.