Urée d’Iran ou phosphates de Syrie, deux poids deux mesures

L’association européenne des engrais (Fertilizers Europe) a réagi à l’absence explicite des urées dans la liste des produits sous embargo en provenance d’Iran (voir notre dernière lettre) en demandant aux autorités européennes de les prendre en compte. Cet embargo vise à « restreindre les moyens de l’Iran en vue de développer l’arme atomique », rappelle l’Unifa. Elle s’interroge sur la différence de traitement avec la Syrie, dont tous les engrais devraient être prochainement concernés par des mesures d’embargo, y compris les phosphates qui représentent près de la moitié des achats français. « Les services des douanes disposent d’un large pouvoir d’appréciation pour évaluer le caractère prohibé d’une transaction, et les prochaines importations d’urée en provenance d’Iran feront l’objet d’un contrôle », précise l’Unifa, avant de souligner que ce produit « figure sur la liste américaine des produits sous embargo ». C.D.