Usages mineurs en phytos : plate-forme de coordination jugée insuffisante

Les ministres de l'agriculture réunis le 19 mai en Conseil de l'UE ont validé la mise en place d'un organe de coordination visant à augmenter l'offre de produits phytopharmaceutiques destinés aux utilisations mineures. Ce secrétariat technique, proposé par la Commission dans son dernier rapport, serait notamment dédié à la coordination des travaux conduits par les différents États membres, à la création et à l'actualisation d'une base de données sur les utilisations mineures et à l'harmonisation de ces utilisations. Pour les dix organisations européennes des filières cultures spécialisées (*) - qui ne cessent de rappeler l'urgence de remédier au problème de disponibilité limitée des produits phytopharmaceutiques destinés à leurs cultures - cette proposition de plate-forme est « un pas dans la bonne direction mais n'offre pas de perspective sur le long terme ». Ces organisations souhaitent plutôt le développement d'un programme apportant, comme aux États-Unis, un financement conséquent pour soutenir et encourager des initiatives visant à trouver des solutions pour les utilisations mineures. Dans son rapport, la Commission évoque, pour l'organe de coordination, un soutien d'environ 0,5 à 0,7 million d'euros par an, réparti entre la Commission et les États membres.

NOTE : (*) AREFLH (Assemblée des régions européennes fruitières, légumières et horticoles), Celcaa (Comité européen de liaison des commerces agro-alimentaires), Coceral (Comité du commerce des céréales, aliments du bétail, oléagineux, huile d'olive, huiles et graisses et agrofournitures), Copa-Cogeca (Unions européennes des agriculteurs et de leurs coopératives), ECPA (European crop protection association), Esa (European seed association), Freshfel (European fresh produce association), IBMA (International biocontrol manufacturers association), Profel (European Association of fruit and vegetable processors), Union Fleurs (International flower trade association).