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Usine Yara de Montoir : garantir des produits français de qualité

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Les usines de production de Yara situées à Montoir-de-Bretagne, en Loire-Atlantique, et Ambès, en Gironde, viennent d'obtenir le label « origine France garantie », pour l'ensemble des engrais fabriqués sur ces sites. « Les agriculteurs sont de plus en plus sensibles et attentifs à l'origine des produits qu'ils utilisent et ce label leur assure que nous utilisons des matières premières de qualité », souligne Thomas Mareau, en charge des relations média pour l'activité engrais de Yara France. L'usine de Montoir-de-Bretagne est la seule à produire des engrais NPK pour Yara en France, en plus de sa ligne de production d'ammonitrates. Elle possède une capacité de production de 250 000 tonnes d'ammonitrates et de 400 000 tonnes de NPK. Ces derniers se déclinent dans près de 50 formulations différentes.

Aller chercher le marché des blenders

Les agriculteurs délaissent chaque année un peu plus les NPK. Yara a entrepris depuis plusieurs mois une réflexion pour reconquérir des parts de marchés, notamment aux engrais de mélange NPK des bulkers. « Les NPK de mélange, du fait de l'hétérogénéité des éléments qui les composent, se répartissent moins bien dans la trémie et par conséquent, engendrent une fertilisation moins homogène que des NPK produits industriellement », estime Thomas Mareau.

L'entreprise a lancé une analyse marketing pour comprendre les choix stratégiques des agriculteurs concernant ces produits et déterminer les volumes que cela représente sur le marché français. Un chiffre difficile à déterminer. « Il n'est pas question pour Yara de devenir blender, de racheter des unités de mélange ou de proposer des produits bas de gamme, mais de voir quelles réponses nous pouvons apporter d'ici à six mois : nouveaux produits, nouveaux process, etc. », indique Thomas Mareau. « Pas question non plus de cannibaliser les mélangeurs qui sont aussi nos clients distributeurs », insiste Hervé Gibault, directeur de l'usine de Montoir. 

Investir pour réduire les impacts environnementaux

« Nous avons investi près de 60 M€ depuis quatre ans sur le site, principalement pour des questions environnementales, et assez peu pour optimiser la production »,  constate Hervé Gibault (ci-contre). L'usine devrait développer d'ici à quelques mois un projet de phytoréduction. Elle compte utiliser des saules pour traiter ses eaux de pluie. Une opération qui se chiffre aux alentours de 500 000 euros. Autre projet d'envergure, celui de réduire les teneurs en ammoniac des eaux industrielles. Le site de Montoir a déjà testé trois pilotes sur plusieurs mois. Elle espère, avec ces dispositifs, réduire de 20 à 25 % la teneur en ammoniac des eaux à l'horizon 2020.