Viande bio, une filière équilibrée
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« Quand on parle bio, on oublie trop souvent la viande et les productions animales en général » a souligné le 18 octobre Louis Orenga, directeur du CIV, Centre d’information des viandes, lors d’une table ronde sur « les viandes bio, une histoire d’équilibres ». Les intervenants on rappelé que la consommation de viande a toute sa place dans l’équilibre alimentaire et que le bio n’est pas que l’affaire de végétariens. Ils ont aussi souligné que l’élevage bio est un mode de production qui se défend économiquement, tout au long de la filière, et permet à l’éleveur d’être moins dépendant des fluctuations du prix des matières premières. G.P.
Photo : Pour Louis Orenga, la viande bio contribue à une alimentation équilibrée.
« Dans le contexte actuel et certainement futur, la plus grande autonomie des exploitations en fertilisants et aliments pour les troupeaux pourra représenter un avantage en termes de résilience des fermes face à la volatilité et à la tendance haussière de la plupart des matières premières », souligne Marc Benoit économiste à l’Inra. En bio, une attention particulière est apportée pour que, tout au long de la filière, chacun puisse bénéficier d’une « juste rémunération ». L’équilibre s’explique en partie par une organisation qui permet de valoriser l’ensemble des parties comestibles de l’animal contrairement à la filière conventionnelle favorisant les morceaux nobles.
Un coût justifié
Quant au coût plus élevé de la viande bio pour le consommateur, les intervenants le justifient par le recours à davantage de main d’œuvre pour produire, la moindre occupation de l’espace par les animaux, de plus faibles rendements, le coût des contrôles et de la certification à la charge des opérateurs de la filière. Si, en contrepartie, le bio respecte davantage l’environnement, la filière reconnaît que des économies d’échelle sont encore possibles au niveau de la collecte et de la transformation, favorisée également par l’augmentation régulière de la consommation.