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Vigne et légumes : Syngenta s'investit davantage dans le biocontrôle

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À côté de ses produits conventionnels, Syngenta développe, en vigne et légumes, sa gamme de solutions de biocontrôle : Thiovit Jet Microbilles, Redeli et Bastid/Blason qui, lancés l’an passé, ont été utilisés sur 25 000 hectares.

La société prévoit en outre l’arrivée de nouvelles solutions. « Trois projets vigne vont être mis sur le marché entre 2019 et 2021, précise Jean-Baptiste Drouillard, expert technique national vigne et biocontrôles. Une innovation anti-mildiou composée de deux sels de cuivre différents et deux spécialités pour lutter contre l’oïdium et le botrytis : l’une à base de micro-organismes et l’autre d’extraits de plante. »

Une communisation dédiée

La société met également en place de nombreuses actions de communication : production d’une bande dessinée pédagogique sur Bastid/Blason disponible en 7 000 exemplaires ; mise en place de 1 000 panneaux de communication dans les vignes ; diffusion de retours d’expérience de viticulteurs, prescripteurs et distributeurs en ligne et sur le terrain ; production d’autocollants…

Depuis 2014, Syngenta a par ailleurs mis en place plus de 200 essais sur le biocontrôle et plus de 280 parcelles de démonstration. « Notre volonté est de faire évoluer les pratiques et d’accompagner les viticulteurs dans l’adoption des biocontrôles », souligne Jean-Baptiste Drouillard.

La société compte entre autres sur le besoin de certificats d’économie de produits phytosanitaires (CEPP) des distributeurs pour voir se développer ses solutions de biocontrôle. « Sur le segment oïdium et mildiou, l’exigence de CEPP à 2021 s’élève à 1,8 million, souligne Damien Lenglet, marketing manager fongicides vigne et biocontrôle. 44 % de cette exigence peut être apportée par la gamme de biocontrôle Syngenta. »

Un déficit de connaissance notable

Afin de mieux connaître les attentes des viticulteurs sur le thème du biocontrôle, Syngenta a réalisé en enquête en ligne en mars 2018. La société a ensuite invité ces viticulteurs à un atelier interactif en ligne.

« Les viticulteurs sont prêts à se lancer dans le biocontrôle mais restent demandeurs d’information, note Damien Lenglet. Ils connaissent le terme de biocontrôle mais cernent mal ce qu’il couvre précisément. Ils jugent en moyenne leur niveau de connaissance à 3,5 sur 10. » Selon l’enquête menée auprès de 123 viticulteurs, 76 % affirment vouloir tester le biocontrôle en 2018.