Vigne : la gestion des résistances aux pesticides se renforce
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Les notes nationales mildiou, oïdium et botrytis pour la campagne viticole 2010 sont parues le 8 janvier. Elles rappellent les bonnes pratiques d’utilisation des produits phytosanitaires, notamment en matière de gestion des résistances. Le groupe de travail a décidé de restreindre davantage l’utilisation de certaines familles chimiques pour contrer l’évolution des résistances.
Ainsi, la limite annuelle est tombée à deux applications par an, contre trois en 2009, pour les anti-mildiou de la famille des CAA (dimétomorphe, iprovalicarbe, mandipropamide, benthiavalicarbe et valifénalate). De plus, la note nationale demande à ce que ces molécules soient utilisées préventivement et non en cas de situation d’attaque déclarée. Bonne nouvelle toutefois pour lutter contre le mildiou : l’apparition d’une nouvelle famille chimique, les QiI, et pour laquelle aucune résistance à ce jour n’a été décelée. S.Ay.
Oïdium : résistances aux strobilurines détectées
Sur l’oïdium, après avoir détecté des résistances aux strobilurines en Europe Centrale et aux Etats-Unis en 2008, celles-ci sont apparues en France dans le vignoble de l’Armagnac. La note nationale insiste donc sur le fait de respecter la limite annuelle de deux applications non consécutives.
Enfin, contre le botrytis, l’emploi d’un seul produit par famille chimique et par an reste impératif.
Ces notes sont rédigées par un groupe de travail réunissant des représentants de la Direction générale de l’alimentation, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments, de l’Institut national de la recherche agronomique, le Comité interprofessionnel du vin de Champagne, l’Institut français de la vigne et du vin et les Chambres d’agriculture.
Elles sont consultables sur les sites des Draaf, de l’Afpp, de l’Afssa, de l’IFV.