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Vignerons coopérateurs : un congrès dans un contexte de turbulences

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« Toute la dimension sociale est occultée », a souligné le 3 juillet Denis Verdier lors du congrès des Vignerons coopérateurs en évoquant notamment la lettre de mission que Nicolas Sarkozy a adressée au ministre de l’Agriculture sur le plan de modernisation de la filière et où ce point n’est pas mentionné. Tout cela dans un contexte de turbulences que traverse la viticulture. Après des signes de reprise du marché en 2007, la conjoncture s’assombrit en 2008 (cf. la crise en Languedoc-Roussillon). Denis Verdier a aussi rappelé les multiples interventions dans le cadre de la réforme de l’OCM qui ont abouti à un minimum d’assouplissements (droits de plantation, …) « mais qui vise à terme à amener le secteur vitivinicole vers le régime général de la Pac ». La coopération doit aussi faire face aux plaintes du négoce auprès de Bruxelles dénonçant les « avantages » du statut coopératif et contre lesquelles toute la profession se mobilise. Occasion pour le président de Coop de France Philippe Mangin de souligner que « notre statut fiscal n’est pas un privilège mais une contrepartie de notre mission ». J.-F.C.

La viticulture rentre à la Maison de la Coopération

« Nous suivons une évolution culturelle. Si le secteur viticole a ses spécificités, la coopération a une dimension horizontale dont nous n’avons pas les moyens d’assumer seuls », a affirmé le 3 juillet le président Denis Verdier lors du congrès de la CCVF, Confédération des coopératives vinicoles. Le président a évoqué le choix de sa fédération d’intégrer les futurs locaux de la Maison de la Coopération que Coop de France compte ouvrir début 2009 dans l’immeuble qu’elle est en train d’acquérir dans le quartier Bastille à Paris. Tout en précisant que sa fédération gardera son indépendance juridique et financière, Denis Verdier a souligné l’importance des synergies « gagnant/gagnant » qui pourront se constituer, en particulier dans les domaines où sa fédération manque cruellement de moyens telles les relations avec la grande distribution, le parlement français, mais aussi au niveau européen où d’importants dossiers sont à défendre tant au niveau de l’organisation des marchés que de la défense du statut coopératif.