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Viticulture : Bordeaux teste le volume complémentaire

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Lisser l’impact des aléas climatiques sur la qualité et la quantité des vendanges d’un millésime à l’autre. Tel est l’objectif du volume complémentaire individuel (VCI), un nouveau dispositif pour lequel l’institut national de l’origine et de la qualité (lNAO) a donné son feu vert le 9 juin dernier. Cette nouvelle disposition, en attente de son décret, démarrera dès la récolte 2010, à titre expérimental et pour 5 ans, pour les vins rouges des appellations bordelaises (hors Pessac Léognan, communales du Médoc et grands crus de Saint Emilion). Le VCI variera de 0 à 5 hl/ha selon les années. Il ne dépassera pas 10 % du rendement autorisé par appellation et son volume cumulé dans un chai ne dépassera pas 15 hl/ha. M.-N.C.

Le VCI sera proposé après récolte par l’organisme de défense et de gestion (ODG) concerné puis sera ensuite validé par l’INAO. Les vins déclarés au titre du VCI de la récolte précédente seront remplacés chaque année, pour un volume équivalent, par des vins de la récolte de l’année produits dans la limite du rendement autorisé pour l’appellation concernée. Avec ce nouveau système, les viticulteurs qui le souhaitent peuvent donc mettre en réserve un volume complémentaire de récolte en année « qualitative » pour le libérer par la suite en années à plus faible potentiel. Le but est bien d’assurer une régularité de production et de soutenir l’économie des exploitations dans les années de faible récolte. Sur vins blancs secs, ce même dispositif expérimental vient d’être reconduit pour deux ans à Chablis où il est testé depuis déjà 5 ans.