Viticulture et phytos : entre 12 et 27 traitements selon les bassins de production
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En 2013, les viticulteurs ont appliqué en moyenne 19 traitements phytosanitaires (1), avec une variabilité allant de 12 à plus de 27 selon les bassins viticoles. Telles sont les principales conclusions de la dernière enquête sur les pratiques phytosanitaires en viticulture menée par le service de la statistique et de la prospective du ministère de l’Agriculture (Agreste). Près de 80 % de ces traitements visent les champignons pathogènes, en priorité le mildiou et l’oïdium. Les 20 % restants correspondent à parts égales à des interventions herbicides et insecticides. Par rapport à 2010, deux à trois traitements supplémentaires ont été nécessaires en 2013 dans la majorité des bassins viticoles, et ce en raison d’un printemps froid et pluvieux. Disparités régionales dues au climat « Les climats moins humides de l’Alsace, du couloir rhodanien et du pourtour méditerranéen favorisent une pression parasitaire plus faible et donc logiquement des traitements moins nombreux, précise le rapport. Pour les seuls fongicides-bactéricides, l’écart atteint dix traitements entre les bassins du Sud-Est et ceux du Gers, de Bourgogne ou de Champagne. » L’utilisation plus fréquente d’insecticides-acaricides dans le Sud-Ouest et en Bourgogne est quant à elle expliquée par la présence d’insectes ravageurs comme la cicadelle de la flavescence dorée, contre laquelle des traitements obligatoires sont imposés. La confusion sexuelle pour lutter contre les tordeuses ou vers de grappe progresse. Depuis plusieurs années, une démarche collective a permis de protéger par confusion sexuelle 41 % des surfaces du vignoble champenois. Loin derrière la Champagne, les Côtes-du-Rhône Nord et l’Alsace commencent également à faire ce choix. Les traitements herbicides ne sont quant à eux pas systématiques : près de 20 % des surfaces viticoles ne reçoivent aucun herbicide. Cette absence de tout désherbage chimique culmine en Provence où plus de 40 % des vignobles sont concernés. (1) nombre de produits appliqués sur la totalité des différents passages.