Benoît Rabilloud nommé président de Bayer France
Le | Ca-bouge
« C’est le bon moment pour partir, changer d’équipe car une nouvelle ère va s’ouvrir pour le groupe Bayer avec l’acquisition de Monsanto, a annoncé, Frank Garnier, président de Bayer France et directeur général de la division Crop Science pendant 10 ans, le 18 décembre à la Maison de la Recherche à Paris. Après avoir passé 17 ans dans le groupe suite au rachat d’Aventis par Bayer, il laisse Benoît Rabilloud, entré en 1995 dans le groupe et directeur adjoint de Crop Science depuis cinq ans, écrire l’histoire de cette transformation. « Nous avons fixé le cap, la marque Monsanto n’existe plus. Notre mission est de travailler sur tous les axes et synergies qu’apporte cette absorption : la chimie, le biocontrôle, les semences, le digital farming pour faire partie de la solution, afin de diminuer les usages de produits phytosanitaires, a-t-il précisé. Je m’inscris dans la continuité de Frank Garnier pour accomplir cette mission, en poursuivant la démarche de dialogue et de transparence qu’il a initié, en plaçant les valeurs humaines au cœur de mon action. »
Dans ce nouveau périmètre, le budget annuel mondial en recherche et développement de Bayer est de 5 Mds d’euros : 3 Mds pour la santé humaine et 2 Mds pour le pôle Crop Science. Un tiers de l’enveloppe est dédié aux produits phytosanitaires, deux tiers au non chimique.
Quant à l’image de la firme, Benoît Rabilloud explique que le groupe va porter les valeurs de Bayer. Les équipes de Monsanto viendront compléter celles de Bayer, progressivement jusqu’en 2020. Les réorganisations sont du côté de la santé humaine. La transparence sur les données est un levier sur lequel Bayer s’appuie pour nouer le dialogue : les résultats des 300 études sur le glyphosate seront rendues publiques. Frank Garnier a tenu à souligner un enjeu majeur des prochaines années : « Réconcilier la société avec les sciences, trouver les clés pour quelle perçoive mieux la valeur ajoutée des firmes comme les nôtres, lever la défiance des consommateurs sur l’alimentation. »