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Un accord commercial conclu entre l’UE et la Nouvelle-Zélande, le secteur agricole inquiet

Le | Environnement-agroecologie

Le 30 juin, soit le dernier jour de la présidence française de l’Union européenne, un accord de libre-échange a été conclu entre la Nouvelle-Zélande et l’UE. Une éventualité qui avait fortement inquiétée les filières agricoles, les jours précédant cette annonce. Dans une lettre ouverte adressée à la Première ministre, Élisabeth Borne, concernant « l’accord commercial entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande en cours de négociation », les interprofessions bétail et viande, et du lait, Interbev et le Cniel, assuraient que cet accord pourraient « annuler » les efforts fournis par la France lors sa présidence de l’Union européenne, notamment en faveur des clauses miroirs. Plusieurs exemples sont pris, avec en premier lieu celui de l’atrazine, dont l’interdiction « ne figure pas comme une « condition » préalable à l’exportation de lait, de beurre, de fromages ou de viandes depuis la Nouvelle-Zélande vers l’Europe », indiquent les deux structures. Elles citent également le fait que la Nouvelle-Zélande est le premier pays importateur de tourteaux de palmistes, pour compléter l’alimentation des vaches laitières. Mais aussi qu’aucune règle sur le bien-être animal n’est en vigueur dans le pays. « [Si] les engagements importants pris au cours de la Présidence française du Conseil de l’UE en matière de réciprocité des normes de production dans le commerce international étaient réels et déterminés, la France doit s’opposer avec force à la conclusion de cet accord, en l’état », appellent Interbev et le Cniel.

Une inquiétude partagée par la Fédération nationale ovine (FNO) qui, dans un comuniqué diffusé le 29 juin, fustigeait un « accord bilatéral aberrant » et appelle à ce que « la filière ovine française et européenne ne soit pas, comme par le passé, sacrifiée sur l’autel d’intérêts politiques on le sait hautement stratégiques, mais dévastateurs pour l’économie de nos territoires, de l’emploi, de la richesse de nos paysages et du maintien de la biodiversité ».