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Eugénia Pommaret, UIPP - « Interdire de produire certains phytos en France pourrait impacter des milliers d’emplois »

Le | Ils-l-ont-dit

Au 1er janvier 2022, la production, le stockage et la circulation de produits phytosanitaires contenant des substances actives non approuvées par l’UE seront interdits en France. Cette mesure, adoptée par l’Assemblée nationale en nouvelle lecture de la loi dite Égalim, est parue au JO du 1er novembre 2018. L’UIPP, qui a tenté, en vain, un recours auprès du Conseil constitutionnel, s’inquiète : « Des milliers d’emplois pourraient être impactés, d’autant que d’ici-là, d’autres substances risquent d’être interdites », affirme Eugénia Pommaret, directrice générale de l’UIPP.

« Historiquement, la France a conservé la production de nombreux produits pour les exporter vers des pays où leur utilisation reste nécessaire ; cette production est encadrée par la réglementation européenne, reprend Eugénia Pommaret. L’interdiction de certaines molécules ne peut pas être imposée aux pays tiers. Ces derniers présentent des conditions parasitaires et d’utilisation différentes. Ils restent demandeurs de ces spécialités… et iront s’approvisionner ailleurs. »

À noter toutefois que cette interdiction exclut les produits qui n’ont pas d’usage sur le territoire et pour lesquels aucune évaluation n’a été demandée au niveau européen : ceux-ci pourront continuer à être fabriqués en France pour l’exportation.