Eugénia Pommaret, UIPP : « Nous nous étonnons que la question de la protection de la biodiversité se résume aux effets éventuels des pesticides »
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Le 9 septembre 2021, à l’occasion du Congrès de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) qui se tient à Marseille, les associations Notre affaire à tous et Pollinis lancent une campagne de mobilisation qui préfigure une action en justice contre l’État français pour manquement à ses obligations de protection de la biodiversité. Les deux associations visent notamment « les défaillances notoires du processus d’autorisation et de mise sur le marché des pesticides », cause majeure du déclin massif de la biodiversité selon elles.
« De très nombreuses activités humaines peuvent impacter la biodiversité »
L’UIPP, l’Union des industries de la protection des plantes, a réagi de suite, en précisant que son secteur est particulièrement attaché à la protection de la biodiversité et qu’il a fait des progrès très importants en la matière « sous l’effet des avancées des connaissances scientifiques et du cadre réglementaire qui impose un contrôle très strict avant, pendant et après la mise sur le marché d’un produit phytopharmaceutique ».
Eugénia Pommaret, directrice générale de l’UIPP, s’étonne que « la question de la protection de la biodiversité se résume ici aux effets éventuels des pesticides. De très nombreuses activités humaines comme l’urbanisation, l’artificialisation des sols, les éclairages nocturnes, la pollution atmosphérique… peuvent impacter la biodiversité. Cette dernière doit être envisagée dans toutes ses dimensions et être l’affaire de tous ».