« Le biocontrôle devrait être exclu de la séparation conseil/vente » - Philippe Sommer, La Coopération Agricole Nouvelle Aquitaine

« Les distributeurs agricoles sont conscients que le biocontrôle et les biosolutions représentent l’une des voies majeures pour réduire l’utilisation des produits phytosanitaires de synthèse », souligne Philippe Sommer, délégué régional La Coopération Agricole Nouvelle Aquitaine. Interviewé par Référence agro à la suite d’un webinaire dédié au biocontrôle, organisé le 26 février par le pôle de compétitivité Agri Sud-Ouest innovation et La Coopération Agricole Nouvelle Aquitaine, le délégué régional assure que les coopératives se mobilisent pour le développement de ces solutions alternatives. « Notre syndicat est membre du cluster biocontrôle et biosolutions créé par Agri Sud-Ouest innovation et un tiers des participants de ce webinaire était constitué d’acteurs de la coopération agricole », reprend-il.

Besoin de valoriser l’investissement sur le biocontrôle

« La séparation du conseil et de la vente des produits phytosanitaires n’est pas favorable au déploiement de ces solutions, regrette Philippe Sommer. Les coopératives ayant opté pour la vente ne peuvent promouvoir que le biocontrôle faisant l’objet de fiches CEPP et celles qui sont parties sur le conseil ne peuvent rien vendre, alors même qu’elles investissent dans ces solutions. La mise en œuvre de la séparation est encore récente et nous attendons de voir comment elle fonctionne dans le détail, mais nous espérons que le Gouvernement va se pencher sur le sujet. Car de nombreuses coopératives travaillent en partenariat avec des sociétés de biocontrôle, s’impliquent dans des essais et le partage de résultats, forment leurs techniciens à l’utilisation de ces solutions ; elles ont besoin de valoriser ce travail. »