« Les agriculteurs ont peur de perdre la résilience qu’ils ont créée », Guillaume Bagnarosa, professeur associé à Rennes School of business

« On demande à chaque société de créer sa propre résilience face aux changements environnementaux. Or cette résilience doit s’acquérir au niveau du système alimentaire et non au sein d’une seule entreprise, a expliqué Guillaume Bagnarosa, professeur associé à Rennes School of business, le 6 septembre, à l’occasion de la table ronde « Repenser l’offre alimentaire : l’adaptation aux changements », organisée lors du Forum économique breton à Saint-Malo. Il faut prendre en compte toute la chaîne de production et de la transformation pour bâtir une résilience commune. » Une forte ambition qui passe, selon le professeur, par une meilleure circulation de l’information et par une proximité plus grande entre les acteurs, même si des conflits existent souvent dans le système français entre les chaînons, estime-t-il. « Depuis plusieurs années, les agriculteurs ont joué sur la diversification pour bâtir leur propre résilience et s’adapter, ajoute-t-il. Ils ne veulent pas perdre ce qu’ils ont créé en basculant cette résilience à une échelle plus grande. Il faut donc reconquérir de la confiance entre tous les acteurs. »