Pollutions diffuses, « les PFAS représentent une dangerosité qu’on ne peut pas contrôler aujourd’hui », Guillaume Choisy, DG Agence de l’eau Adour-Garonne

Les substances poly ou perfluoroalkylées, dites PFAS, désignent plusieurs milliers de molécules de synthèse aux usages très divers. Un rapport de l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable, IGEDD, diffusé en avril dernier, faisait état du manque de données concernant les pollutions diffuses liées à ces molécules, notamment dans le secteur agricole, via « l’épandage de boues d’épuration contaminées aux PFAS » ou « l’épandage de pesticides contenant des PFAS ». Sur ce dernier point, les auteurs du rapport précisaient ainsi que « le sujet des pesticides potentiellement concernées est très mal documenté, ce qui justifierait la mise en place d’une enquête auprès des fabricants ». Un constat que partage Guillaume Choisy, le directeur général de l’agence de l’eau Adour-Garonne. « On ne les regarde pas, on ne sait pas où ils sont, déclare-t-il, à l’occasion de son audition, le 26 octobre, par la mission d’enquête sur l’échec des plans Écophyto. Le problème est que ces PFAS représentent une certaine dangerosité que l’on découvre aujourd’hui mais qu’on ne peut pas contrôler, car on ne sait pas où ils sont. Actuellement, toutes les molécules ne sont pas recherchées et, déjà, pour ce qu’on cherche, beaucoup sont trouvées, donc c’est assez préoccupant. »