Sébastien Poncelet, consultant chez Agritel - « Difficile de mesurer l’impact du Covid-19 sur les marchés »

Même si les bourses ont, ces derniers jours, fortement réagi à la pandémie du coronavirus, l’impact sur les marchés à moyen terme semblait, au 19 mars, difficile à quantifier. « Le ralentissement de l’activité économique mondiale fait peur au marché des grains, explique Sébastien Poncelet. Mais dans le même temps, le « sur-achat » observé les premiers jours dans les magasins alimentaires oblige les usines à tourner à plein régime. Un phénomène qui soutient, à court terme, le prix des céréales, éléments de base pour la fabrication des pâtes et du pain. La parité euro/dollar, à 1,08 le 18 mars (- 3,5 % en une semaine) impacte également le cours des céréales. Mais là encore, ce peut être éphémère. Tout dépendra de la durée et de l’extension possible de la pandémie à d’autres continents, et notamment aux États-Unis. Si les céréales résistent pour l’heure assez bien, les oléagineux soufrent davantage. Le confinement induit une consommation moindre en carburant et donc en biocarburant. »