Thomas Bourgeois, Fnams, « HVE : la production de semences ne doit pas devenir le boulet de l’exploitation »
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Le 26 mai, la Fnams (Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences) organisait une rencontre web sur l’intérêt et l’adaptabilité des productions de semences face aux certifications environnementales. Pour Thomas Bourgeois, le président, « entrer dans ce genre de certification est réellement contraignant pour un multiplicateur. Au final, peu d’agriculteurs peuvent y accéder. » En prenant l’exemple de la HVE, il expliquait qu’il n’existe pas de références régionales spécifiques à la production de semences en matière d’IFT. Or, pour assurer une récolte de semences de qualité, conforme aux exigences réglementaires, certains traitements sont incontournables : « difficile dans ce cas d’obtenir tous les points en terme d’IFT », insistait-il.
Assouplir les règles des référentiels
La crainte de la Fnams ? Que certains producteurs ne se détournent de la production de semences. « Cette activité ne doit pas devenir le boulet d’une exploitation qui souhaiterait aller vers la certification, expliquait-il. Assouplir les règles des référentiels, HVE notamment, les rendrait plus accessibles et laisserait moins d’agriculteurs sur le bord de la route. » Autre souhait de la Fnams : que la certification environnementale n’entre pas dans le calcul des futures primes Pac, via les éco-régimes, sous peine, là encore de décourager les producteurs ayant des difficultés à y avoir accès. « Une rémunération de la HVE uniquement par le marché serait préférable », confiait-il.
Difficile de mieux rémunérer les semences « HVE »
Mais Claude Tabel, le président de l’UFS, reconnait que « pour l’heure, nos clients ne nous parlent pas de certification environnementale ». Difficile donc de mieux rémunérer les multiplicateurs déjà engagés dans ce type de démarche.