« Une hausse de 7 à 8 % des surfaces de maïs », Christophe Ribouchon, directeur des achats au réseau Impaact

« Environ 5 % des surfaces de céréales d’hiver n’ont pas été semées sur notre zone de chalandise selon l’estimation des stocks annoncés par nos négoces, soit le double de d’habitude », indique Christophe Ribouchon, directeur des achats au réseau Impaact. Un certain nombre de ces surfaces non emblavées l’ont été en céréales de printemps, essentiellement de l’orge, mais dans la limite du faisable. « Les conditions climatiques n’ont pas permis de réaliser la totalité de ce qui aurait pu être fait », poursuit-il.

Désormais, tout ce qui n’a pas été semé se reporte sur les cultures de printemps, principalement en maïs. « Nous nous attendons, pour l’heure, à des emblavements en hausse de 7 à 8 % par rapport à l’année dernière, explique Christophe Ribouchon. Après une année où les stocks étaient presque nuls, avec une baisse des surfaces en production de semences depuis trois ans, les semenciers ont redoublé d’efforts, avec un plan de production très ambitieux, pour reconstituer les stocks. Il y avait de la marchandise. Ce qui nous a permis de gérer sans trop de problème les approvisionnements en semences de maïs. »

Après une année 2023 de forte inflation sur les prix des semences des hybrides, l’année 2024 aura été plus modeste, assure Impaact.

Le directeur des achats s’attendait à une hausse de la demande en oléagineux, mais qui n’est pas venue : « En revanche, les semis de sorgho ont été multipliés par deux, voire par trois, du fait notamment de la résistance de la plante à la sécheresse. Mais cela reste un marché niche. »

L’inquiétude désormais est la météorologie. « Nous aimerions que la météo devienne plus clémente pour qu’enfin les semis puissent se faire », indique-t-il

Impaact réalise un chiffre d’affaires de 60 millions sur les semences. Le réseau commercialise 140 000 quintaux de semences de céréales, 350 000 doses de semences de maïs et 23 000 de tournesol.