Biostimulants : le ministère de la Transition écologique veut développer la filière des algues

Deuxième productrice d’algues européenne, avec un volume annuel variant entre 60 et 70 000 tonnes, la filière française dispose désormais de sa feuille de route pour l’année 2025, présentée au Salon de l’agriculture par Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, le 25 février 2025.

Ces travaux couvrent l’ensemble des algues (macroalgues, microalgues et cyanobactéries), pêchées, récoltées, ramassées et cultivées en France métropolitaine et ultramarine, en eau de mer comme en eau douce. Les algues servent notamment dans les préparations pour les biostimulants. Des orientations ont été définies pour 2025.

Améliorer le cadre de gouvernance et la réglementation

• Faciliter la structuration d’une filière algues
• Répondre aux difficultés d’installation et d’exploitation et sécuriser l’approvisionnement en macroalgues marines
• Intégrer les activités liées aux algues dans la planification maritime
• Faire évoluer la réglementation sur la pêche et la culture d’algues marines
• S’assurer de la prise en compte des besoins de la filière lors de la mise en place de nouvelles réglementations transversales ou spécifiques concernant les espèces cultivables et les produits à base d’algues au niveau national ou européen et lors des modifications des textes déjà existants
• Identifier les besoins relatifs à l’établissement ou à l’adaptation de réglementations ou normes
• Veiller à la bonne articulation des textes en matière normative et réglementaire

Soutenir et renforcer la résilience et la compétitivité des entreprises

• Soutenir une filière innovante d’ampleur en garantissant les mutualisations

• Assurer une offre de formations répondant aux besoins des entreprises

• Soutenir le démarrage des nouvelles entreprises

• Favoriser les échanges entre les structures de technologies de la R&D et les entreprises

• Sécuriser les ressources génétiques existantes et leur utilisation

• Soutenir et diffuser l’identification de débouchés et de connaissances de la chaîne de valeur pour permettre aux acteurs de définir une politique commerciale

• Soutenir la résilience des entreprises de production sur la base de groupes de travail dédiés

Combler les lacunes et rationaliser les études et projets scientifiques et techniques

• Mettre en place une instance/structure rassemblant les différents acteurs scientifiques, techniques et professionnels de la filière pour échanger sur les besoins en R&D
• Poursuivre les travaux sur la maîtrise des techniques de culture
• Identifier et cartographier les algues présentes dans le milieu naturel et expertiser les possibilités de recours aux algues allogènes
• Définir les services écosystémiques rendus par les algues (puits d’azote, puits de carbone)
• Poursuivre les travaux sur les Analyses de cycle de vie (ACV)

Accroître la sensibilisation de la société

• Soutenir/mettre en place des actions de promotion des métiers et des produits

• Communiquer sur les services rendus par la production d’algues

Promouvoir l’excellence française dans la dynamique internationale

• Identifier les synergies et programmes européens et mondiaux permettant de développer les projets concernant les algues

• Valoriser la position et les actions menées par la France dans les instances européennes et internationales

• Favoriser la visibilité des entreprises françaises à l’étranger