Adama France : « Maintenir de la valeur grâce à l’innovation par la formulation », Simon Cheyland, DG
Le | Protection des cultures
Simon Cheyland, directeur général d’Adama France, a présenté la stratégie de la société, le 9 décembre 2024. Il a notamment présenté le segment des hors-brevets comme étant au cœur des développement du fournisseur de produits phytosanitaires, dans un marché qui se générise.
« Au milieu des deux segments que sont les génériques et les solutions brevetées, il y a celui des hors brevets. Ce sont des solutions à la fois innovantes et différenciées, bien qu’elles reposent sur des matières actives avec plus de 20 ans d’âge. Ce segment est, aujourd’hui, le cœur de notre stratégie », déclare Simon Cheyland, directeur général d’Adama France, à Paris, le 9 décembre 2024.
« Nous sommes aujourd’hui dans un marché des produits phytosanitaires qui se générise. Nous observons plusieurs mouvements qui rendent l’équation extrêmement difficile à résoudre pour les firmes, et Adama en particulier :
• il y a de moins en moins d’innovation, car le coût de l’innovation, de l’homologation et du développement des matières actives s’est énormément accru (300 M$, x2 en 20 ans) ;
• un délai plus long (quasiment 12 ans) pour obtenir l’homologation, entre la découverte de la nouvelle matière active et la première mise sur le marché ;
• de moins en moins de sociétés investissement dans la protection des cultures (moins de 5 %). »
Conséquence : en 15 ans, le nombre de matières actives homologuées et mises à disposition des agriculteurs en France a diminué de 25 %, rapporte le directeur. « Si on regarde le nombre de produits, la baisse atteint même 50 % », précise-t-il.
Dans ce contexte, Adama France souhaite se positionner comme partenaire des agriculteurs et distributeurs en « maintenant de la valeur sur ce marché grâce à l’innovation par la formulation », selon Simon Cheyland.
« Offrir des étiquettes avec le moins de contraintes possibles »
« Cette stratégie repose sur quatre atouts :
- nous sommes des spécialistes de la protection des cultures ;
- nous avons un portefeuille extrêmement vaste et appelé à continuer de s’élargir, cela nous permet de combiner des substances actives sans tenir compte de leur origine ;
- nous avons des capacités réglementaires importantes qui nous ont permis de développer des homologations variées et nous souhaitons offrir des étiquettes avec le moins de contraintes possibles ;
- nous avons investi dans des centres de R&D sur des formulations qui, elles, sont brevetées. En assemblant des matières actives hors brevets, nous arrivons à apporter une couche d’innovation par la formulation », déclare Simon Cheyland.
Une solution de biocontrôle déposée « dans les prochaines semaines »
« Historiquement, Adama a développé son activité en proposant des solutions génériques, des commodités d’une bonne qualité, à un prix compétitif, à travers le monde. C’est ainsi que nous avons gagné notre crédibilité. Ensuite, nous avons repositionné des matières actives sur de nouveaux segments de marché. Troisième innovation : le développement d'associations originales. Aujourd’hui, matérialisé par le lancement de notre gamme Asorbital cette année, nous proposons des solutions brevetées, des technologies de formulation uniques à Adama, permettant d’apporter un gain significatif pour l’agriculteur. Enfin, cinquième volet : nous nous apprêtons à déposer, dans les prochaines semaines, un dossier d’homologation d’une nouvelle matière active biocontrôle, au niveau européen, pour lutter contre les limaces. C’est quelque chose de nouveau pour Adama », indique le DG.