Agrotendances

AFBV, « un retard sur les NGT pénaliserait les entreprises d’amont et d’aval »

Le | Semences & plants

L’AFBV insiste sur la nécessité de lever les obstacles à la recherche sur les nouvelles techniques génétiques. Selon elle, un retard dans leur adoption par l’UE pénaliserait non seulement les agriculteurs mais aussi l’ensemble des filières agricoles et alimentaires européennes.

AFBV,  « un retard sur les NGT pénaliserait les entreprises d’amont et d’aval »
AFBV, « un retard sur les NGT pénaliserait les entreprises d’amont et d’aval »

« Il faut accélérer la transition génétique dont l’agriculture a besoin », indique l’Association française des biotechnologies végétales (AFBV), le 15 octobre 2024. Pour l’AFBV, les agriculteurs sont confrontés à une mutation majeure : adapter leurs pratiques agricoles et leurs cultures aux conditions climatiques de plus en plus dévastatrices pour leur potentiel de production et donc leurs revenus. « Parmi les stratégies d’adaptation destinées à atténuer les impacts du climat, il faudra compter sur la création de variétés plus résilientes », estiment-ils.

« Un handicap pour la compétitivité des filières »

Cette mutation ne pourra pas être assurée sans l’appui de toutes les techniques disponibles, sans exclusion de principe, selon l’AFBV. « Il faut libérer la recherche sur la création de semences et en particulier celles qu’on regroupe sous le terme générique de NGT comme l’édition génomique, insiste l’AFBV. Tout retard injustifié dans l’adoption par l’UE de ces nouveaux outils affecterait à terme non seulement les entreprises agricoles mais aussi les entreprises d’amont et d’aval, les consommateurs, les industries agro alimentaires…Face aux pays autorisant déjà l’utilisation de ces techniques génétiques, une adoption tardive d’une réglementation des NGT constituerait un handicap supplémentaire pour la compétitivité des filières agricoles européennes ».

« Les NGT1 sont équivalentes aux techniques conventionnelles »

L’AFBV espère que la dynamique positive amorcée par l’ancienne Commission européenne autour de sa proposition de règlementation des NGT soit poursuivie et accélérée par la nouvelle Commission. Dans le dialogue stratégique pour l’Union européenne remis le 4 septembre 2024 à Ursula Van des Leyen présidente de la Commission européenne, l’une des recommandation est de «  mettre au point des approches innovantes en matière de sélection végétale ».

«  Le temps presse, car entre le moment où un texte sera définitivement adopté et sa mise en application, il faudra encore attendre deux ans, explique l’AFBV. Selon l’Efsa, il n’y a pas de risque additionnel pour les plantes NGT par rapport aux techniques conventionnelles. Par conséquent les plantes issues des NGT qui répondent aux critères de la catégorie 1 sont véritablement équivalentes aux plantes issues de la sélection conventionnelle. Cette expertise qui justifie le choix de la Commission de les réglementer de la même manière devrait rassurer toutes les parties. »