15 mesures du think tank Agroalimentaire pour une ambition française
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A la veille des Etats généraux de l'alimentation, le think tank Agroalimentaire a dévoilé 15 recommandations à destination du gouvernement et des acteurs de la filière. Elles visent une nouvelle ambition à l'agroalimentaire français. La trentaine de membres du think tank, qui appartiennent aussi bien au monde de la coopération qu'à celui de la grande distribution, se sont accordés sur quatre autres grands chantiers : améliorer la compétitivité agricole, gérer la volatilité et ses conséquences, encourager les démarches d'export et enfin, harmoniser et simplifier le cadre réglementaire. « Les crises sont le reflet de certains manquements, il est donc important de s'intéresser aux causes, à l'impréparation de la filière agricole française », résumé Alexis Duval, président du directoire de Tereos.
Renouer le dialogue et redynamiser l'export
Première mesure proposée : reconnecter la filière alimentaire à la société, face à la défiance des consommateurs. « Nous sommes dans une rupture technologique et politique et c'est une opportunité pour reconnecter la société et l'agriculture », estime Thierry Blandinières, directeur général d'InVivo. Les Etats généraux de l'alimentation pourraient donner l'occasion de renouer ce débat. Autres préoccupations des acteurs de la filière : gérer la volatilité et redynamiser l'export. Lequel « ne peut être dissocié de la compétitivité », insiste Alexis Duval, dont l'entreprise réalise désormais 75 % de son chiffre d'affaires à l'étranger. Il encourage le recours à la contractualisation. « On ne peut pas raisonner des investissements à long terme dans nos entreprises si les exploitations agricoles n'ont pas de visibilité à court terme », insiste-t-il. Il y a loin de la déclaration à la création d'un réel écosystème dédié à l'exportation.
Photo : Thierry Blandinières et Alexis Duval