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2011 pour une agriculture compétitive, selon Bruno Le Maire

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La reconquête de la compétitivité de l’agriculture française était au cœur du message délivré par Bruno Le Maire, lors de ses vœux à la presse, le 26 janvier à Paris. Et pour y parvenir « il nous faut de nouveaux instruments économiques », selon le ministre de l’Agriculture. La contractualisation en fait partie, ainsi que la réduction du coût du travail permanent. Côté environnement, Bruno Le Maire a dit souhaiter l’augmentation des tarifs de rachat du biogaz et l’harmonisation des règles environnementales à l’échelle européenne. Il a également affirmé que les obligations environnementales, en France, n’iront pas au-delà de celles fixées dans le Grenelle. M.L.

Photo : Bruno Le Maire.

La publication prochaine de deux décrets a été annoncée, concernant les règles nutritionnelles en restauration collective et la réforme des appels d’offres pour favoriser les circuits courts. Cette dernière annonce confirme une promesse déjà formulée en 2010 lors de la publication du programme national pour l’alimentation.

A l’international : la Pac et le G20

A l’échelle européenne, le budget de la Pac doit rester constant, estime Bruno Le Maire. En outre, le ministre a évoqué quatre pistes pour bâtir « une nouvelle gouvernance mondiale pour l’agriculture », dans le cadre de la présidence française du G20 : une meilleure transparence des stocks grâce à des instruments statistiques plus performants, une meilleure coordination entre acteurs du G20, « nous pouvons réfléchir à des dispositifs d’interdiction ou de limitation des restriction à l’exportation », a avancé le ministre. Autre piste, l’aide aux pays vulnérables, à travers des propositions de stockage régionaux ou des instruments de couverture des risques. Enfin, Bruno Le Maire a déploré que « l’Europe ait un temps de retard sur les États-Unis sur la régulation de ses propres marchés » et a dit vouloir limiter la spéculation. Une position qui intervient juste après la publication d’un rapport de la Commission européenne ne reconnaissant pas le lien direct entre la volatilité des prix des matières premières agricoles et la spéculation.