Céréales : des exportations, tirées par les pays tiers
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À l’occasion de leur troisième session de l’année, les experts du conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer ont confirmé la hausse des exportations de blé tendre vers les pays tiers. Au 11 mars 2019, celles-ci étaient de 6,02 Mt, dont 3,838 Mt vers l’Algérie. Les prévisions ont été revalorisées par rapport au mois de février, à hauteur de 9,5 Mt pour l’ensemble de la campagne. « Ces chiffres renoueraient avec des niveaux de moyenne quinquennale historiquement hauts. La balance bascule clairement du côté des pays tiers pour l’exportation, contrairement à la campagne 2017/2018 », précise Marc Zribi, chef de l’unité grains et sucre de FranceAgriMer.
À contrario, les embarquements vers l’Union Européenne observent une tendance inverse (-70 kt), en raison d’une moindre demande des pays du Benelux, de l’Allemagne et de l’Espagne, en particulier pour l’alimentation du bétail. Ainsi, concrètement, pour la campagne en cours, les exportations de blé tendre augmentent de 17 % vers les pays tiers et baissent de 19,2 % vers l’UE, par rapport à 2017/2018.
Percée sur le marché égyptien
Pour le maïs, les embarquement vers l’UE sont légèrement revus à la baisse (-220 kt), en raison notamment de la concurrence ukrainienne. Il en est de même pour l’orge : l’Arabie Saoudite et la Chine ayant ralenti leurs importations.
Les experts de FranceAgriMer soulignent cependant le retour du blé français sur le marché égyptien. Au 20 février 2019, les importations égyptiennes s’élevaient à 480 000 tonnes, contre 60 000 t à la même date l’année précédente. « Cela commence réellement à ressembler à une percée. Cette situation illustre la moindre disponibilité actuelle de blé russe et une compétitivité en hausse de la France », commente Marc Zribi.
La fin du shutdown américain et l’esquisse d’une sortie de crise en ce qui concerne le conflit entre les États-Unis et la Chine, ont apporté un peu d’air dans des marchés tendus par la perspective du Brexit, a-t-il été enfin rappelé. L.H.