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53e Bourse de commerce européenne : « créer du lien entre filières pour doper la compétitivité »

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La 53e bourse de commerce européenne s'est tenue les 9 et 10 octobre à Paris. Fil conducteur de ces deux journées : le renforcement des liens entre les filières céréalières européenne et française pour maintenir la compétitivité face à l'offre des pays émergents. L'occasion pour les opérateurs et professionnels présents de multiplier les échanges et de développer de nouveaux débouchés commerciaux sur le marché mondial des grains. « L'agriculture a une portée toujours plus stratégique pour la France et son économie. Nous nous devons de défendre son rang sur la place mondiale », a rappelé Baudouin Delforge, président du Syndicat général de la Bourse de commerce de Paris et président du Consortium des bourses européennes.

En conclusion de la conférence organisée par Syngenta dans le cadre de cette manifestation, Stéphane Le Foll a souligné le lien essentiel à conserver entre la production agricole et les marchés pour une meilleure coordination et transparence afin d'assurer la stabilité des cours. Il a annoncé son souhait de créer l'Amis Méditerranée (système d'information rapide sur les marchés agricoles décidé lors du G20 juin 2011) et le proposera lors de la réunion du groupe 5+5 qui se tiendra en Algérie les 26 et 27 novembre.

Il a aussi indiqué que la France pousse pour que le prochain G20 qui se tiendra en Australie fasse un point sur l'agriculture et l'alimentation. « Pour les 30 prochaines années, le lien entre agriculture et alimentation doit être repensé », complète-t-il. La réponse se trouve aussi du côté des outils financiers : « La France va soutenir un projet de construction d'unité de stockage de céréales en Afrique de l'Ouest pour éviter les pertes qui représentent  30 % des récoltes. » La Banque mondiale a déjà manifesté son soutien.

Il a aussi rappelé la nécessaire défense au niveau international d'une agriculture européenne et française diversifiées tant par ses signes de reconnaissance (IGP, AOC..) que par ses modes de production alliant la performance économique et environnementale. « Il existe des débats, il faut des alliés sur ces conceptions de l'agriculture. C'est essentiel. » Sous peine de perte de valeur ajoutée.