9 000 € de gain par an en remplaçant le tourteau de soja par celui de colza ou de tournesol
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A l'échelle d'un élevage, remplacer le tourteau de soja par celui de colza ou de tournesol est rentable. C'est ce que dévoile une note de l'interprofession des oléagineux (Onidol). L'économie potentielle sur la base des prix de l'année 2013 serait de 9 000 € en moyenne par élevage, plus précisément de 3 500 € pour un élevage bovin de 100 vaches laitières, de 11 000 € pour un élevage porcin de 300 truies naisseur engraisseur et de 13 000 € pour un élevage de 320 000 poulets.
L'intérêt économique du tourteau de colza est déterminé par le rapport entre son prix départ usine et le prix du tourteau de soja Lorient, rappelle l'Onidol. Il s'établissait en moyenne à 0,56 en novembre 2013. Or, comme le souligne l'Institut de l'Elevage, ce rapport est intéressant en dessous de 0,80 pour les vaches laitières et de 0,77 pour les bovins à l'engraissement. La note insiste également sur l'intérêt de la protéine d'origine française, produite à partir de colza répondant aux certifications non OGM. « Les filières animales qui recherchent une origine non OGM pour leurs aliments doivent s'acquitter d'une prime supplémentaire sur le tourteau de soja de 70-90 €/t (soit un surcout de 15 % par rapport au tourteau de soja standard) et composer avec une raréfaction de l'offre et notamment en provenance du Brésil qui a considérablement réduit ses exportations de soja non OGM ».
Montée en puissance du tourteau « high-pro »
L'Onidol met aussi en avant l'intérêt du tournesol « high pro » dont le tourteau, avec un taux de
protéine élevé (36 % contre moins de 30 % pour le tourteau de tournesol classique) offre une digestibilité facilitée qui permet son incorporation dans les aliments pour porcs et volailles. En 2013,
deux tiers des tourteaux de tournesol utilisés pour l'alimentation animale étaient high-pro, contre environ un tiers au milieu des années 2000. Une croissance facilitée par la progression des importations en provenance de la zone Mer Noire et les investissements réalisés par l'industrie française de la trituration.