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Agriculture et COP21, les clés pour comprendre les enjeux

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Il n'aura échappé à personne que la 21e conférence internationale pour le climat se tient à Paris, du 30 novembre au 11 décembre. L'enjeu est clairement établi : se donner les moyens de freiner la hausse de la température moyenne à 2° C. La place que tient l'agriculture dans ce grand rendez-vous planétaire est moins évidente. Explications.

Le document de référence : il fixera les termes sur lesquels les 196 Parties ou Etats se seront entendus. Ce texte reprendra les engagements généraux en matière de limitation des gaz à effet de serre (GES). Il donnera une valeur juridiquement contraignante, ou non, aux contributions  présentées avant la COP 21 par près de 160 Etats pour participer à la réduction des émissions de GES. Seront à fixer aussi les conditions de la réévaluation de ces déclarations au fil des années.

L'agriculture : elle ne figure pas dans le document de référence, contrairement à la forêt, qui fait l'objet de programmes de soutien spécifiques. La FAO et de nombreux pays tentent de faire entrer le secteur agricole et la sécurité alimentaire dans le document de référence, ce qui permettrait une intégration progressive dans les mécanismes de soutien. L'entrée de l'agriculture pourrait se faire via l'élargissement du secteur de l'utilisation des terres.

Les contributions prévues déterminées au niveau national (ou CPDN, INDC en anglais) : c'est la grande nouveauté de cette COP21. Les Etats déclarent leurs intentions par secteurs, avec des échéances… L'agriculture constitue un véritable fil vert de ces contributions. Les Etats conservent ainsi leur souveraineté sur le secteur stratégique de l'agriculture.

 

Les lignes de clivage entre agriculture et société civile : l'univers professionnel défend l'idée de l'apport de la technologie pour répondre au défi de l'alimentation et du réchauffement climatique. Plus de production à l'ha c'est autant de la déforestation en moins, notamment. Les ONG mettent en avant la défense de l'agriculture paysanne. La logique se situe dans la combinaison de ces deux démarches.