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Agridées publie ses préconisations pour plus d’indépendance protéique

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Le think tank Agridées a publié, le 8 janvier, une note d’analyse sur la place et le devenir des protéines végétales en Europe. Le document balaye les enjeux sociétaux, économiques et nutritionnels liés à cette thématique, et dresse une série de préconisations s’appuyant sur le rapport de la Commission européenne rendu public fin novembre. « Le document de la Commission propose une liste de leviers politiques, sans faire de choix. Notre groupe de travail a mis des priorités sur cette panoplie d’outils », explique Marie-Cécile Damave, responsable innovations et marchés chez Agridées. Les propositions s’articulent autour de deux objectifs : améliorer l’indépendance de l’Europe en protéines végétales et développer la communication ainsi que la transparence sur ces produits.

Soutenir la recherche variétale

« Il est impossible pour tous les élevages de devenir autonome en protéines d’où le besoin de tendre vers l’indépendance européenne », justifie Marie-Cécile Damave. Première action à mettre en œuvre : inciter à produire et consommer, notamment à travers le recouplage d’aides du premier pilier, davantage d’herbe, la grande oubliée du rapport de la Commission. Le deuxième levier à activer concerne l’augmentation de la part des légumineuses dans l’alimentation humaine et animale. Pour y parvenir, Agridées préconise de soutenir la recherche génétique afin de mettre au point de nouvelles variétés, plus performantes, et répondant mieux aux attentes des éleveurs. Le think tank considère que cela relève du deuxième pilier de la Pac, avec des appels à projets publics/privés. La recherche doit aussi être poussée en colza, afin d’améliorer la teneur en protéines des graines. Sur le plan économique, « le prix à payer à l’agriculteur doit mieux valoriser la protéine que la teneur en huile », estime Gérard Martheron, secrétaire général d’Agridées.

Mieux valoriser les bonnes pratiques auprès du grand public

En matière de communication, le grand public ignore quasiment tout des efforts demandés aux acteurs des filières protéines sur les aspects réglementaires, sanitaires… « Des démarches comme Duralim sont bien connues de l’amont, mais peu des consommateurs, d’où le besoin de les mettre en avant », souligne Marie-Cécile Damave. Des financements européens existent pour accompagner par exemple des campagnes de communication.