Agroalimentaire : l’investissement prêt à repartir
Le
Face aux « vents contraires » que sont la volatilité des matières premières et la pression forte que leur impose la grande distribution pour financer la « guerre des prix », les industriels de l'agroalimentaire tiennent le cap. C'est le message qu'a voulu faire passer le 10 avril Jean-Philippe Girard, président de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania) en présentant son bilan 2013 : une année jugée selon lui, « compliquée ». A 160,5 milliards d'euros (Mds€), le chiffre d'affaires du secteur est en hausse de 0,6 %. Mais en volume, la production enregistre une baisse de 2,2 %, du jamais vu. Tout en maintenant son rang de premier employeur industriels hexagonal avec 492 608 salariés, l'agroalimentaire a subi les effets de la crise, perdant en un an 4 824 emplois et enregistrant 316 défaillances d'entreprises, soit 6,2 % de plus qu'en 2012.
Les industriels de l'agroalimentaire se veulent pourtant optimistes, forts de leurs bonnes performances à l'international : même s'il a fléchi de 7 %, le solde commercial du secteur est toujours le deuxième plus important, derrière celui de l'aéronautique, à 8,5 Mds€.