À Saint Malo, UPL prévoit de tripler ses capacités de production
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L’entreprise Goëmar, du groupe UPL, va commencer en 2022 à étendre son usine de Saint Malo dédiée à la production de biostimulants et de solutions de biocontrôle à base d’algues. Les volumes produits devraient à terme presque tripler, avec notamment une unité réservée à une nouvelle génération de biostimulants qui a bénéficié du plan France Relance. Le point avec Guillaume Lefranc, directeur des Laboratoires Goëmar.
À Saint Malo, la production de biostimulants et de solutions de biocontrôle à base d’algues de l’usine Goëmar, du groupe UPL, connaît une belle dynamique. “Sur le dernier exercice, nous avons augmenté nos volumes de 30 %, souligne Guillaume Lefranc, directeur des Laboratoires Goëmar. La production a doublé en cinq ans et les prospectives sont encourageantes.” Les biostimulants ont le vent en poupe et UPL met tout en œuvre pour déployer les biosolutions au niveau mondial. Le groupe a lancé, en juin dernier, une unité commerciale dédiée à ces solutions alternatives : NPP, pour Natural plant protection.
Une extension de l’usine s’avère donc nécessaire. Le projet, d’un investissement de plusieurs dizaines de millions d’euros, devrait démarrer en 2022, pour une exploitation envisagée à partir de 2024. La capacité de production serait alors presque triplée.
Conquérir de nouveaux segments de marché avec les biostimulants
Cette extension de l’usine comprendra une unité de production dédiée à une nouvelle génération de biostimulants issus de l’algue Ascophyllum nodosum, récoltée et transformée en Bretagne. “Des AMM sont attendues d’ici à deux ans dans les principaux pays du monde, précise Guillaume Lefranc. Ces produits plus concentrés ne se substitueront pas à GoActiv. Ils permettront de conquérir de nouveaux segments de marché, comme les traitements de semences ou encore les traitements au sol sur maïs, par exemple, pour un effet starter.”
UPL ambitionne d’atteindre, avec ces nouveaux biostimulants, entre 20 et 40 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici à cinq/sept ans.
Un projet retenu par le plan France Relance
Cette ligne de production a pu bénéficier du plan France Relance. “Nous avons déposé un dossier en novembre 2020 en nous disant “pourquoi pas nous” et avons eu la bonne surprise d’apprendre au printemps 2021 qu’il était retenu”, reprend le directeur. Ce projet industriel de territoire, qui va dans le sens de la transition agroécologique, a séduit. Une aide significative de 800 000 euros, sur l’investissement de près de deux millions d’euros, va permettre d’accélérer la réalisation du projet.