AG du Snia : s’adapter sans bouleverser

Adapter le sourcing, oui, mais sans chambouler les équilibres globaux. Voici en quelque sorte le message envoyé par le Snia, le syndicat des industriels de la nutrition animale, lors de son assemblée générale du 18 mai. « Aujourd'hui 80 % des matières premières utilisées par les fabricants d'aliments du bétail viennent de France, explique Stéphane Radet, directeur du Snia. Pour une filière en particulier, nous savons répondre par un sourcing adapté. En revanche, il ne faut pas remettre en cause les importations de soja de qualité qui correspondent aux attentes des éleveurs. » De la raffinerie de La Mède, dont l'approvisionnement en huile de palme risque de fragiliser la disponibilité en tourteaux de colza, à la filière lait biologique, qui demande une réorientation des approvisionnements, l'actualité a fait parler d'elle durant l'AG. Et après. Auditionné le 23 mai par la commission développement durable de l'Assemblée nationale, le Snia a réitéré ses messages. « Nous avons été interrogé sur nos capacités à assumer nos engagements Duralim, notamment sur la zéro déforestation, continue le directeur. Nous avons pu rappeler la nécessité d'une action européenne en faveur d'un plan protéine. » Le 17 mai, le conseil d'administration a réélu François Cholat à la présidence du Snia.