Agronutrition : s’installer comme leader de la biofertilisation et de la biostimulation

L’entreprise Agronutrition a multiplié par cinq son chiffre d’affaires en France au cours de ces 10 dernières années. Et elle compte bien poursuivre sur cette lancée. « Notre ambition est de continuer à mettre en marché des biostimulants et des biofertilisants. La stratégie du groupe ces dernières années, avec le rachat d’entreprises, s’inscrit dans cette dynamique, confie Éric Gantoy, directeur général d’Agronutrition. Le marché des biostimulants n’est pas le seul à se développer. Il y a encore énormément à faire dans le domaine de la nutrition des plantes. Le marché des spécialités et des anti-carentiels est amené à enregistrer une croissance à deux chiffres ces prochaines années. » À l’échelle mondiale, le chiffre d’affaires du pilier nutrition du groupe De Sangosse avoisine les 100 M€, avec l’ambition d’atteindre 125 M€ pour 2022. L’entreprise souhaite aussi renforcer les synergies avec les produits de biocontrôle, dont est spécialisée sa maison mère De Sangosse. Cette dernière a par exemple monté en 2015 un LabCom avec l’unité de Toulouse autour des biosolutions. Des offres communes devraient arriver sur le marché français d’ici à 2021.

Une expertise en formulation en nutrition et biostimulation

Agronutrition maîtrise toutes sortes de formulations, et a développé notamment un savoir-faire autour des suspensions concentrées. « Nous travaillons depuis 2008 en interne sur la conception et l’amélioration de nos solutions en suspension concentrée. Très dosées, elles assurent un relargage plus lent des actifs nutritionnels, une action plus homogène dans le temps, et donc une meilleure efficacité au niveau de la plante. Depuis fin 2019, nous menons aussi un projet de recherche pour fabriquer ce type de solution avec des organo-minéraux et des produits organiques », explique Estelle Payant, responsable du laboratoire de Carbonne.

Biofertilisants : travailler sur les types de bactéries

Avec la prise en compte croissante du sol par les distributeurs et les agriculteurs, Agronutrition a orienté ses axes de recherche. « Lors du screening des bactéries, nous nous focalisons sur une trentaine de fonctions comme la solubilisation ou la minéralisation du phosphore, la fixation d’azote ou la production de phytohormones. Mais de plus en plus, nous nous penchons sur la question de la résistance au stress hydrique et la valorisation de la matière organique », explique Hicham Ferhout, responsable recherche microbiologie. Sur ce point, le type de principe actif n’est pas le seul à agir sur l’efficacité du produit : la formulation joue un rôle clé.