Baisser les IFT en grandes cultures est déjà possible selon De Sangosse
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Pour De Sangosse, qui ambitionne de couvrir 17 millions d’hectares en 2030 avec ses biofertilisants, biostimulants, produits de biocontrôle et adjuvants, baisser les IFT en grandes cultures est déjà possible. La société déploie son portefeuille de biosolutions dédié et annonce l’arrivée d’un fongicide de biocontrôle dès 2022 pour lutter contre la septoriose du blé et le mildiou de la pomme de terre.
De Sangosse l’avait annoncé à l’automne 2020. La société, qui a couvert 8 millions d’hectares français avec ses biosolutions en 2019, ambitionne d’atteindre les 17 millions d’hectares en 2030 : 8 millions avec des adjuvants, 6 avec du biocontrôle et 3 avec des biofertilisants et biostimulants. La société compte notamment progresser sur le segment grandes cultures.
19 biosolutions en grandes cultures
“37,5 % des 328 céréaliers enquêtés par Datagri en 2020 ont dit utiliser un produit de biocontrôle et 82 % ont en été satisfaits”, informe Aurélie Morin, Global marketing manager Biocontrôle et protection des plantes chez De Sangosse, lors d’une visioconférence de presse le 10 juin 2021. Le pourcentage d’utilisateurs de produits de biocontrôle est bien plus faible en grandes cultures qu’en vigne et arboriculture (64 %), car l’offre est plus restreinte. Mais pour Aurélie Morin, la volonté des céréaliers pour réduire l’utilisation des produits phytosanitaires de synthèse est réelle. Et pour De Sangosse, les biosolutions ne se résument pas aux produits de biocontrôle. Elles comprennent également les biofertilisants et biostimulants commercialisés par sa filiale Agronutrition, les adjuvants, et les outils et services permettant d’optimiser les traitements. Or ces solutions existent en grandes cultures et sont autant d’outils à la disposition des agriculteurs qui souhaitent faire évoluer leurs pratiques. De Sangosse propose au total, pour les grandes cultures en 2021/2022, 19 biosolutions, dont dix génératrices de CEPP : trois fongicides, trois insecticides, trois molluscicides, un inoculant et neuf adjuvants. Des biosolutions permettant de réduire en moyenne l’IFT de trois points.
Adjuvants, anti-limaces de biocontrôle et trichogrammes peuvent progresser
“Seulement un tiers des hectares bénéficie aujourd’hui des avantages de l’adjuvantation, dont la réduction de la dérive et des doses de produits phytosanitaires”, remarque Jean-Marc Saurel, Global marketing et projects manager adjuvants. La progression d’utilisation est donc importante. Les perspectives d’évolution du marché table sur un taux d’adjuvantation de 40 % en 2025, contre 30 % en 2020. De Sangosse, qui couvrait 5 millions d’hectares développés en 2019, compte arriver à 7,5 millions d’hectares en 2025 et à 8 en 2030.
De Sangosse compte également sur l’évolution de la réglementation relative au métaldéhyde pour voir progresser l’utilisation d’anti-limaces de biocontrôle. “Tous les produits dont la concentration en métaldéhyde est supérieure ou égale à 3 % devront impérativement être stockés en local phytosanitaire à compter du 1er octobre 2021 car la molécule passe en classement CMR2”, rappelle Pierre Olçomendy, chef marché anti-limaces. Cette contrainte, ainsi que l’augmentation de la redevance pour pollutions diffuses (RPD) de la molécule due au changement de classement, laisse envisager un recours grandissant des solutions à base de phosphate de fer ou de produits à concentration de métaldéhyde inférieur à 3 %. La marge de progression est là encore importante puisque 68 % des surfaces déployées en anti-limaces reçoivent un produit dont la concentration en métaldéhyde est supérieure ou égale à 3 %. De Sangosse espère voir progresser ses anti-limaces non classés : Metarex Duo, composé de 10 g/kg de métaldéhyde et de 16,2 g/kg de phosphate ferrique, et Ironmax Pro, composé de 24,2 g/kg de phosphate ferrique.
Enfin, la société espère également voir progresser l’utilisation de ses trichogrammes Trichosafe/Bio-logic contre la pyrale du maïs. Et ce, notamment sur les grandes surfaces qui peuvent désormais avoir recours au drône.
Un anti-septoriose et anti-mildiou de biocontrôle pour 2022
De Sangosse fait partie des acteurs de référence en matière de biocontrôle. La société détient 19 % de parts de marché. Elle propose 22 spécialités dans les quatre familles de produits qui ont couvert un million d’hectares en 2020, constituent 35 % des fiches CEPP, 20 % des CEPP délivrés et 29 % des fiches du Contrat de solutions. De Sangosse prévoit de lancer huit projets de biocontrôle dans les trois ans en France. Pour les grandes cultures, elle propose depuis cette année le biofongicide Echiquier contre la fusariose des épis et annonce la mise en marché, dès 2022, d’un biofongicide à base de phosphonate de potassium pour lutter contre la septoriose du blé et le mildiou de la pomme de terre. La société proposera également un pack associant ce biofongicide à un biostimulant pour répondre aux besoins du blé au stade 1-2 nœuds.