Biocontrôle, Amoéba pose la première pierre de son usine à Cavaillon
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Le 10 octobre 2023, Amoéba a initié son projet d’industrialisation en vue de la commercialisation de ses solutions de biocontrôle début 2025 : la première pierre de son usine a été posée, à Cavaillon. La société ambitionne d’atteindre une capacité de production annuelle de 40 tonnes de substance active, garantissant le traitement de 100 000 hectares.
Sept ans après l’inauguration de son centre de R&D industriel de Chassieu (69), la société de biotechnologie Amoéba démarre son projet d’usine : la première pierre a été posée le 10 octobre 2023 en présence de son PDG, Fabrice Plasson, et d’élus locaux.
Une capacité de production annuelle de 40 tonnes de substance active
Cette usine, nommée Usibiam, pour Usine Biocontrôle Amoéba, atteindra une capacité de production annuelle de 40 tonnes de substance active du biofongicide formulée à base de lysat d’amibes des cellules de Willaertia magna C2c Maky. Et ce, afin de garantir le traitement de 100 000 hectares et couvrir les marchés cibles prioritaires, à savoir la vigne, les cultures maraîchères et les plantes aromatiques. La commercialisation des solutions est prévue pour début 2025.
À l’heure actuelle, le centre de R&D industriel de Chassieu produit chaque année 500 kg de substance active, nécessaires pour mener les essais techniques au champ. « Notre biofongicide a démontré une efficacité remarquable sur de nombreuses cultures, dans près de 600 essais en plein champ menés dans 15 pays », précise la société. Cette dernière avait, dès 2020, signé des contrats de transfert de matériel avec de nombreuses entreprises agrochimiques. Vigne, cultures maraîchères, pomme de terre, céréales, soja, banane… autant de cultures sur lesquelles le biofongicide s’avère prometteur.
Un financement de 45 millions d’euros
Le projet industriel d’Amoéba, de la montée en échelle à Chassieu au déploiement du nouveau site de production, requiert un financement de 45 millions d’euros. L’entreprise a annoncé la signature d’un contrat de 9 millions d’euros sous forme d’obligations simples avec la société suisse Nice & Green. En mars 2023, Amoéba a été désignée lauréat de l’appel à projet « Résilience et Capacité Agroalimentaire » du plan France 2030, et bénéficie du soutien de BPI France à hauteur de 5,9 millions d’euros.
L’usine sera équipée de quatre bioréacteurs de 5 000 L, et bénéficiera entre autres d’un pilotage des installations par intelligence artificielle. Intégrée dans une zone d’activité écoresponsable, elle répondra par ailleurs à des valeurs de durabilité.