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Biocontrôle : innovation et formation, deux leviers à actionner en priorité

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Le colloque « Le biocontrôle, une nouvelle culture », le 31 janvier 2017 à Paris, a réuni près de 300 personnes, « soit 100 de plus que l’an passé », s’est félicité Antoine Meyer, président d’IBMA France, structure organisatrice. Le biocontrôle se développe et intéresse indéniablement de plus en plus d’acteurs professionnels agricoles. S’il ne représente encore que 4 % du marché de la protection des plantes, il devrait, en France, d’après Frédéric Favrot, vice-président d’IBMA France, atteindre les 10 % d’ici peu, selon les autorisations de mise en marché obtenues. Les CEPP participeront à ce développement. De nouvelles fiches actions proposant des solutions de biocontrôle devraient bientôt arriver. La réglementation devrait également continuer à favoriser l’utilisation de ces solutions, notamment avec la proposition de loi relative à la lutte contre l’accaparement des terres agricoles et au développement du biocontrôle.

Peu de solutions en grandes cultures

Le colloque a permis à de nombreux metteurs en marché mais surtout aux utilisateurs, qu’ils soient producteurs en grandes cultures, en arboriculture, en maraîchage ou encore responsables d’espaces verts, de s’exprimer sur leurs expériences et leurs attentes.

Principal message : le manque de solutions en grandes cultures. Des innovations efficaces, accessibles financièrement et souples d’emploi sont fortement attendues. Notamment pour résoudre les problèmes de résistances rencontrés avec les spécialités de synthèse, et pour lutter contre les adventices. Selon Antoine Bonhomme, de Bioline, les grandes cultures disposeraient de 10 solutions de biocontrôle, contre 5 en 2010, et une dizaine serait en développement. Mais rien côté herbicide.

Des formations à la carte

La formation a été identifiée comme un levier important par IBMA. Raison pour laquelle l’association a mis en place un catalogue de formations, dévoilé lors de ce colloque. « Formations globales, mais également à la carte », a précisé Jacques My, directeur général de l’UPJ et président de l’académie du biocontrôle et de la protection biologique intégrée.