Biocontrôle, les délais d’évaluation sont un frein à Farm to Fork selon CropLife Europe
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Lors d’un point presse organisé le 1er décembre, CropLife Europe a réaffirmé sa bonne volonté et sa mobilisation dans le cadre de Farm to Fork. L’organisation a toutefois rappelé que les latences actuelles, liées à l’approbation des innovations de biocontrôle, compliquaient l’atteinte des objectifs fixés par l’UE.
L'organisation européenne représentant le secteur de la protection des plantes au niveau européen, CropLife Europe, organisait le 1er décembre une conférence de presse. L’occasion de montrer une approche collective de l’avenir du secteur. Revendiquant un rapport de partenaires plutôt que de concurrents, les représentants de firmes présents ont affirmé, avec insistance, leur engagement pour s’inscrire dans la transition de l’agriculture en Europe, précisant à plusieurs reprises n’avoir « rien contre le Green Deal ou Farm to Fork, dont nous voulons être partie prenante », dixit Gustavo Paloresi Carneiro, directeur de BASF Agricultural Solutions Europe.
CropLife épingle la durée des processus d’homologation
Pour les intervenants, cette transition passe notamment par l’innovation dans le domaine du biocontrôle. Les firmes phytosanitaires se veulent actives sur ce sujet, mais déplorent à l’unisson des latence liées à leur homologation. « Certains solutions se heurtent au processus d’autorisation qui peut durer jusqu’à sept ans. À ce rythme, une solution développée aujourd’hui n’arrivera sur le marché qu’à l’échéance de Farm to Fork », souligne le DG de CropLife Europe, Olivier de Matos, qui prend le temps de préciser, à toute fin utile, qu’il n’est pas non plus question « de transiger avec la sécurité des produits », mais plutôt d'accélérer les phases purement administratives des approbations.
4 milliards d’euros investis dans la transition depuis 2015
Un point a été proposé sur les investissements des adhérents de CropLife Europe, de 2015 à 2021, dans le biocontrôle (1,75 milliard d’euros), mais aussi, les outils numériques et d’agriculture de précision (2,15 milliards d’euros), soit 4 milliards d’euros en tout. La promesse de l’organisation est de porter ce chiffre à 14 milliards d’euros, à l’horizon 2030.