Bruno Baranne, Syngenta, « Les Inno Days 2023, l’occasion de dévoiler toutes nos innovations »
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Avec ses Inno Days 2023, qui se tiendront à Massy les 30 et 31 janvier et à Toulouse les 2 et 3 février, Syngenta compte promouvoir ses innovations et mobiliser tant la distribution agricole que ses équipes internes autour de la transition agroécologique. Explications avec Bruno Baranne, président de Syngenta France.
Référence agro : Syngenta prépare ses quatre jours d’Inno Days 2023, entre Massy et Toulouse. Qu’en attendez-vous ?
Bruno Baranne : Ces journées vont permettre, à la distribution agricole et à nos propres équipes, d’avoir une vision globale de toutes les innovations que Syngenta propose pour aider les agriculteurs à s’investir dans la transition agroécologique. Nous souhaitons en effet prendre le temps de nous arrêter pour faire le point, ensemble, sur les moyens de participer à cette transition devenue incontournable. Ces journées seront l’occasion de présenter nos innovations dans les domaines des semences grandes cultures, des semences de légumes et de fleurs, de la protection des plantes, des biosolutions (biocontrôle et biostimulants), de l’agriculture digitale et enfin de l’agriculture durable avec ses bonnes pratiques. L’objectif est de dialoguer avec l’ensemble des acteurs pour avancer ensemble et porter les innovations sur le terrain.
R.A. : Vous parlez d’une transition devenue « incontournable ».
B.B. : Oui, le statu quo n’est plus possible. Le consensus est mondial, l’agriculture doit et peut répondre à des enjeux majeurs qui s’imposent à elle et qui ne sont pas théoriques : lutter contre le changement climatique et assurer une souveraineté alimentaire en étant durable. Syngenta souhaite apporter sa pierre à l’édifice. La société a orienté sa R&D en ce sens. Le groupe, qui a présenté en 2020 son nouveau Plan de croissance responsable, a annoncé investir deux milliards de dollars dans l’agriculture durable d’ici à 2025. Il souhaite rester le leader mondial de l’innovation en agriculture, ce qui sous-entend une dynamique constante. Deux axes sont particulièrement travaillés en matière de durabilité : favoriser la biodiversité et améliorer la santé des sols.
R.A. : Quelles solutions concrètes Syngenta apporte-t-elle ?
B.B. : L’équation à résoudre est complexe : l’agriculteur est amené à davantage prendre en compte l’environnement mais doit également répondre à l’attente de sécurité alimentaire et ce, de manière rentable pour lui. Il doit donc pouvoir disposer, dans sa boîte à outils, de diverses solutions à combiner. Or en tant que numéro un mondial en protection des plantes et numéro trois en semences, Syngenta présente l’un des portefeuilles les plus larges. Nous pouvons répondre aux attentes de tous les modèles agricoles. Les biosolutions sont l’un des leviers de notre stratégie.
Parmi les dernières innovations, je peux citer Vixeran, une solution bactérienne fixatrice d’azote, ou encore Rêvolt Céréales, un biostimulant à base d’extraits de plantes riches en antioxydants, qui offre une meilleure résistance aux stress abiotiques et renforce la photosynthèse. Sur ce segment des biosolutions, le groupe vise un chiffre d’affaires d’un milliard de dollars dès 2028 et compte bien s’appuyer sur la gamme et l’expertise de Valagro, qui sera présent aux Inno Days.
Nous allons également présenter aux Inno Days notre premier service de santé des sols Interra Scan, en cours d’évaluation en France. À partir de près de mille données par hectare, il permet de corriger les excès et les carences d’un sol. Ainsi, le sol contribue non seulement à améliorer la production alimentaire mais également à atténuer le changement climatique.
R.A. : Syngenta compte-t-elle également sur les partenariats pour innover ?
B.B. : Bien sûr, c’est d’ailleurs un point essentiel et nous les multiplions ! Les solutions d’avenir ne seront trouvées qu’ensemble, au sein d’un écosystème de l’innovation. Le projet de recherche Végésol, par exemple, qui étudie l’impact agronomique, biologique et économique des pratiques de l’agriculture de conservation des sols, et dans lequel Syngenta est investie depuis 2010, est mené avec Bonduelle et l’Université de Picardie Jules Verne.
Notre pays est riche en startups agricoles. Nous devons les accompagner. Raison pour laquelle Syngenta s’est entre autres activement investie dans l’association #CoFarming depuis trois ans, avec sa stratégie « Viser zéro impact ». Nous soutenons également le challenge Négoce-up’ organisé par Négoce Expansion avec le concours de la Fédération du négoce agricole et Agri Sud-Ouest Innovation. Ce challenge permet de faire émerger localement des solutions très intéressantes.