Céréales à paille hybrides : accélération attendue vers 2023

Le marché des hybrides de céréales à paille reste confidentiel en France. Pour l’instant, seuls SAATEN UNION et Syngenta proposent une gamme d’hybrides. Mais d’autres semenciers ont déjà fait part de leur ambition de rejoindre ce marché, à l’image de BASF qui a annoncé le lancement de premières variétés entre 2023 et 2025. « Dans un premier temps, nous visons 5 à 10 % d’effet hétérosis avec la première génération d’hybrides, puis 10 à 15 % pour la seconde génération », indique Gilles Richard, responsable semences France chez BASF.

Améliorer les techniques de croisement

Plusieurs raisons expliquent le faible développement de ces hybrides de céréales à paille. La première : la production d’hybrides, par rapport aux espèces comme le maïs ou le colza. Sur ce point, Asur Plant Breending, la filiale de sélection du groupe Saaten Union, et Syngenta, développent une machine pour améliorer ce processus. Elle devrait faire ses premiers pas en 2022. « Avec les céréales autogames, la pollinisation croisée est difficile à obtenir. En moyenne, le taux de remplissage d’un blé est de 30 à 35 %. Nous souhaitons, grâce à cette technologie, améliorer ce taux et le régulariser. L’équipement pourra être utilisé dans des conditions défavorables ou pour les variétés dont la pollinisation est particulièrement difficile », explique Guillaume de Castelbajac, directeur général d’Asur Plant Breeding.

Justifier une plus-value par rapport aux lignées

Autre frein au développement des hybrides : le gain technique, jugé jusque-là insuffisant par rapport à des lignées, sur lesquelles les efforts d’innovation variétale se concentrent depuis plusieurs dizaines d’années. « RAGT SEMENCES

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