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Corteva renforce ses services autour des phytos

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OAD, matériel optique sur les rampes des pulvérisateurs, utilisation de drones, d’images satellites… autant de services que Corteva Agriscience explore pour offrir aux agriculteurs, via la distribution, la possibilité de réduire les doses de produits de protection des plantes tout en optimisant leur efficacité. Explications avec Alain Pescay, directeur marketing santé végétale France.

Corteva renforce ses services autour des phytos
Corteva renforce ses services autour des phytos

« La bonne dose, au bon endroit, au bon moment est plus que jamais l’avenir de la protection des plantes, lance Alain Pescay, directeur marketing et des ventes à tiers Santé végétale pour Corteva Agriscience France. Le « tout en plein » représente le passé. Aujourd’hui, pour répondre aux attentes sociétales et réglementaires, et avec des solutions plus respectueuses de l’environnement et de la santé humaine, mais moins efficaces, nous devons cibler les applications et optimiser les positionnements. L’objectif est de réduire les doses utilisées et de maximiser l’efficacité des produits. »

Un poste « offre services » dédié

Depuis novembre 2020, le département Santé végétale de Corteva Agriscience France dispose d’un poste dédié aux offres services. Mathieu Vaisset est chargé de développer tout ce qui peut conduire à optimiser les applications des produits de protection des cultures de la société, solutions conventionnelles, de biocontrôle et biostimulants. Ces services, qui seront portés par la distribution, sont expérimentés par Corteva.

« Le digital et le matériel d’application vont nous aider à cibler davantage les applications, reprend le directeur marketing. Nous multiplions les travaux menés avec les entreprises de machinisme, les contrats avec les ETA, les Cuma. »

Digital et machinisme, deux pistes prometteuses

Trois axes sont explorés pour les modulations intraparcellaires : du matériel optique sur les rampes des pulvérisateurs, l’imagerie satellite et les drones, pour lesquels plusieurs salariés ont passé ou passeront leur brevet de pilotage. « Une des premières utilisations devrait être dédiée à la lutte contre les chardons dans les céréales », précise Alain Pescay.

Autre exemple : pour ses insecticides foliaires sur maïs, Corteva expérimente la

, grâce à des enjambeurs. « Un pilote devrait être au point cette année, poursuit le directeur marketing. Le traitement est localisé sur l’ensemble de la tige, et pas uniquement sur le haut de la plante, ce qui optimise les applications contre les générations tardives de pyrale et de sésamie. »

Le développement d’OAD, pour sécuriser le positionnement d’Inatreq par exemple, ainsi que celui de services d’analyses en céréales (résistances de souches de septoriose, de dicotylédones), sont également des axes fortement travaillés par Corteva.

La société vise par ailleurs le développement de produits faciles à utiliser. Ainsi, sa gamme de confusion sexuelle Enrapta dotée d’un système breveté de phéromones microencapsulées biodégradables ne nécessite pas de dépose. Et pour faciliter la pose, des offres de services sont à l’étude, intégrant des outils de type paintball pour une pose « clé en main ».