Coup de froid dans les champs, coup de chaud dans les commerces
Le | Agrofournisseurs
La vague de froid qui a enveloppé la France pendant une dizaine de jours avec des températures allant jusqu’à -10°C, voire -20°C dans certaines régions, ne devraient pas avoir de conséquences négatives pour les cultures en place, céréales et colza notamment. Les plantes sont à un stade où elles ont acquis une bonne résistance aux basses températures. A cela s’ajoute la protection que leur assure une couche de neige, la plupart du temps conséquente. Enfin, quand le thermomètre descend en dessous de zéro, il y a peu à craindre des attaques de champignons ou d’insectes. En revanche le coup de froid n’est pas sans effet sur les récoltes des légumes (carottes, poireaux, choux…) et leur prix sur les étals. Y.R.
C’est ainsi qu’après avoir stagné en basses eaux pendant tout l’automne, les cours du poireau flambent depuis le début de l’année. Un exemple parmi tant d’autres : dans le Val de Loire, au départ des stations d’expédition, le prix moyen de ce légume d’hiver par excellence a triplé en quelques jours, passant de 0,60 € à 2 € au kg, avec des pointes à 2,50 €. Après avoir transité par les centrales d’achat et les grossistes, il se retrouvait à la mi-janvier dans les commerces à près de 4 € le kg.
Du côté des éleveurs, le coup de froid risque d’être pénalisant. Dans l’Ouest, il était difficile jusqu’au 13 janvier d’alimenter le bétail ou de collecter le lait. Interrogé par Le Figaro du même jour, Bruno Le Maire indique « qu’il regardera avec les professionnels les situations particulières qui devront être prises en compte ». Le ministre retient « surtout l’action des agriculteurs pour aider à dégager les routes et permettre aux campagnes de faire face ».