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Des pistes pour améliorer la compétitivité des industries agroalimentaires

Le | Agrofournisseurs

Accroître la taille des entreprises, moderniser les abattoirs, restructurer la production laitière, telles sont les principales préconisations de Philippe Rouault, dans son rapport sur la compétitivité des industries agroalimentaires (IAA) françaises remis fin octobre aux ministres de l’Agriculture et de l’Economie. A la demande de Bruno Le Maire, le délégué interministériel aux IAA et à l’agro-industrie mènera une étude complémentaire visant à comparer les procédures et règles administratives françaises dans les démarches relatives à l’exportation de produits agroalimentaires à celles des autres pays de l’Union européenne. Cette étude, qui sera remise pour la fin de l’année, devra proposer des mesures de simplification administrative. J.P.

Dans son rapport, Philippe Rouault précise : « seul un nombre plus important d’entreprises de taille intermédiaire sera en mesure de bénéficier des économies d’échelle importantes déjà réalisées par leurs concurrentes allemandes, néerlandaises ou danoises. Seul l’accroissement de leur taille permettra à nos entreprises d’effectuer les efforts de recherche et de développement, d’innovation, de marketing, de présence à l’exportation et de peser davantage vis-à-vis du secteur de la distribution. Enfin, seules des entreprises de grande taille ou de taille intermédiaire seront en mesure de se diversifier sur plusieurs segments du marché afin de renforcer leurs capacités à faire face à la volatilité des marchés de matières premières et de la demande sur tel ou tel marché ».

Pour les industries de première transformation des viandes « à moyen terme, la réponse réside dans un effort radical de modernisation et de robotisation de nos abattoirs à l’instar de ce qu’ont déjà engagé nos partenaires européens du nord de l’Europe », estime Philippe Rouault.

Pour les industries laitières, le délégué interministériel préconise de « restaurer un prix compétitif du lait. Cela implique d’agir tant sur la structuration et la taille des entreprises laitières, que sur la taille et les performances techniques des exploitations. Cela passe notamment par une révision de la gestion des quotas laitiers et des quantités disponibles pour faire en sorte que le quota de la France puisse être effectivement produit, et de favoriser un plus grand dynamisme des exploitations et une meilleure organisation géographique »