Dominique Jonville, BASF : « Apporter notre contribution à l’enjeu carbone pour relever le défi climatique »
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BASF se donne la mission de développer ses compétences autour de l’enjeu carbone. L’idée est d’identifier les différentes contributions possibles de l’entreprise sur cette thématique. Dominique Jonville, récemment chargé de ce dossier, répond à Référence agro.
C’est l’un des axes de la feuille de route de BASF à horizon 2030, annoncée en juin 2022 : l’entreprise souhaite se pencher sur le dossier du carbone. Avec un objectif fixé : - 30 % de CO2 par tonne de récolte produite en 2030. Courant juillet, cet objectif s’est concrétisé avec l’évolution du poste de Dominique Jonville, désormais responsable grandes cultures et carbone. « Il m’est demandé d’étudier comment BASF peut contribuer à l’enjeu carbone, et notamment à Carbon farming, la future proposition de législation que la Commission européenne va proposer d’ici à la fin de l’année. » Un enjeu stratégique pour BASF : « Cette thématique monte en puissance, et nous devons contribuer au développement de solutions positives pour le climat, mais aussi intégrer son influence sur le référencement de nos produits chez les distributeurs. »
Plusieurs pistes pour explorer l’enjeu carbone
Au sein de l’entreprise, la dynamique est déjà enclenchée. De premiers essais ont même été menés, « avec des résultats encourageants, et d’autres en cours d’analyse », précise Dominique Jonville, qui se garde d’entrer dans le détail pour le moment. « Cela reste un programme d’expérimentations en cours de construction. » Parmi les pistes explorées pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, et en particulier celles dues à la fertilisation, BASF s’intéresse à la génétique, aux leviers agronomiques ou encore aux inhibiteurs de nitrification.
Selon Dominique Jonville, cette mission s’intègre naturellement à son poste. « Historiquement chez BASF, les responsables filières s’intéressent aux démarches et cahiers des charges de leur filière, aux relations avec les institutionnels, la veille, la réglementation, explique-t-il. Le carbone s’invite dans ces différents aspects depuis plusieurs années. »