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Engrais organiques, attention aux taux d’azote !

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Alors que les engrais organiques répondent aux attentes sociétales et réglementaires concernant la réduction des émissions de CO2 et le développement de l’agriculture biologique, certains produits présentent des problèmes de conformité : leurs teneurs en azote sont incompatibles avec les mesures de la fertilisation organiques.

Engrais organiques, attention aux taux d’azote !
Engrais organiques, attention aux taux d’azote !

Dans un communiqué de presse, Afaïa, le syndicat professionnel des acteurs de la filière des supports de culture, paillages, amendements organiques, engrais organiques et organo-minéraux et biostimulants, met en garde contre des produits miracles aux taux d’azote particulièrement élevés, et estampillés engrais organiques végétaux.

15 % d’azote dans les matières premières animales

Le communiqué rappelle que «  les sources d’azote organique les plus riches proviennent de matières premières animales (corne broyée, sang desséché, farine de plumes par exemple) », avec des taux d’azote atteignant 15 %.

En ce qui concerne les productions végétales, seuls certains tourteaux atteignent 10 %, et sont quasi exclusivement utilisés en alimentation animale. Ainsi les résidus qui peuvent servir dans la fertilisation organique n’atteignent que 5 % d’azote. Un chiffre bien en deçà de ce qu’indiquent certains fabricants d’engrais, qui affirment commercialiser des fertilisants organiques végétaux, sans ajout de produit de synthèse.

1 % d’azote ammoniacale et de soufre dans les engrais organiques végétaux

Autre élément qui doit alerter le client, la part ammoniacale, qui ne dépasse généralement pas 1 %, en particulier pour les sources végétales. « Ainsi, une teneur élevée en azote ammoniacal dans un engrais dit « organique » doit conduire à s’interroger sur un possible ajout d’azote de synthèse lors du process de fabrication. »

Une vigilance également nécessaire pour le soufre, dont les teneurs ne dépassent pas 1 % pour les engrais organiques d’origine végétale. Le syndicat œuvre pour la reconnaissance d’une méthode d’analyse officielle, caractérisant formellement le caractère organique d’un fertilisant, et permettant de le distinguer d’un engrais chimique.