Face aux incohérences de la loi Labbé, l’UPJ se retire d’Écophyto ZNA
Le | Agrofournisseurs
Suite à l'adoption par l'Assemblée nationale, le 23 janvier, de la loi visant à interdire les produits phytopharmaceutiques en zone non agricole (voir actualité du 24/01/14), l'Union des entreprises pour la protection des jardins et des espaces publics (UPJ) a décidé de dénoncer les accords-cadres signés en ZNA et de retirer sa participation de toutes les instances d'Écophyto. Un courrier envoyé le 27 janvier au ministre chargé de l'Écologie, Philippe Martin, stipule ce retrait et relève les incohérences de la loi : autorisation des produits utilisables en agriculture biologique, même classés, alors que les spécialités d'origine chimique sans classement sont interdites ; interdiction aux jardiniers amateurs d'utiliser des produits portant la mention « Emploi autorisé dans les jardins », alors que l'application de spécialités professionnelles par des prestataires de service reste autorisée dans les jardins privatifs. Enfin, l'UPJ remarque que la disparition programmée par les pouvoirs publics des activités de ses adhérents dans la fabrication et la vente de produits de synthèse ne permettra plus le maintien d'une activité résiduelle de « secours », qui est pourtant une des dérogations prévues par la loi.
« Une politique de gribouille »
L'UPJ déplore, dans un communiqué du 4 février, « que les pouvoirs publics aient rompu le dialogue qui avait permis d'obtenir une baisse de 40 % en quatre ans des tonnages de produits pour les jardiniers amateurs » et regrette que les amendements qui auraient permis d'éliminer les incohérences aient été « balayés par la majorité et le ministre de l'Écologie comme si la seule chose qui importait était de faire voter cette loi à tout prix et à la va vite ». L'Union parle d'une « politique de gribouille » et précise qu'elle engagera de nouvelles démarches, au plan national et communautaire, pour mettre en évidence et corriger les incohérences de cette loi.